Après 10 ans, Baie-Comeau s’entend enfin avec Québec

Par Charlotte Paquet 3 février 2017
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Les travaux de mise aux normes de l'eau potable à Baie-Comeau sont aujourd'hui estimés à 60 M$. Photo Le Manic.

Les travaux de mise aux normes de l’eau potable à Baie-Comeau sont aujourd’hui estimés à 60 M$. Photo Le Manic.

Baie-Comeau – Dix ans après le début des négociations pour le financement des travaux de mise aux normes de son réseau d’eau potable, la Ville de Baie-Comeau s’apprête à signer le protocole d’entente tant attendu par lequel Ottawa et Québec s’engagent à assumer 85 % de la facture, estimée aujourd’hui à 60 M$.

 

À la séance régulière de janvier du conseil municipal, le maire Claude Martel était tout heureux de voir cette étape enfin franchie. Rappelons que depuis 2001, le gouvernement du Québec a resserré ses normes en matière de qualité de l’eau potable, obligeant les municipalités à filtrer leur eau.

Jusqu’en 2006, la municipalité a caractérisé les eaux de ses quatre réseaux d’aqueduc et élaboré une première étude d’avant-projet pour définir le concept à retenir et les couts. Les négociations avec Québec pour le financement se sont ensuite amorcées, mais ont été parsemées d’embuches qui ont retardé la conclusion d’une entente.

Les travaux se sont tout de même amorcés en 2014 grâce à des règlements d’emprunt temporaires dans l’attente de la signature du protocole paraphé avec le ministère des Affaires municipales.

Rappelons qu’au départ, le cout des travaux de mise aux normes frôlait les 70 M$. Au cours des deux dernières années, l’ouverture des plis a agréablement surpris la Ville en raison des économies réalisées sur ses projections. L’évaluation de la facture a été ramenée à 60 M$.

Négociations à poursuivre

Les négociations ne sont cependant pas terminées entre Baie-Comeau et le ministère des Affaires municipales, car malgré la révision du cout des travaux, la contribution municipale au projet est toujours évaluée à 19 M$. Les économies, ce sont les deux paliers de gouvernement supérieurs qui se les partagent puisque les contrats qui couteront moins cher à réaliser sont sous leur responsabilité.

« Sur le 10 M$ d’économie, on a des peanuts, car les économies qu’on fait, c’est des jobs qui étaient à la charge des deux gouvernements », souligne le directeur général de la municipalité, François Corriveau.

La municipalité estime être dans son droit de réduire d’environ 5 M$ sa participation financière. Les discussions sont déjà enclenchées et se poursuivront malgré la signature du protocole d’entente. Il est déjà entendu entre les parties que la Ville demandera un avenant à l’entente.

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