Mason Graphite franchit une autre étape dans son projet du lac Guéret

Par Charlotte Paquet 6 juin 2017
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Le vice-président exécutif et chef de la direction financière de Mason Graphite, Luc Veilleux, se réjouit de ne pas avoir à passer par l'étape du BAPE.

Le vice-président exécutif et chef de la direction financière de Mason Graphite, Luc Veilleux, se réjouit de ne pas avoir à passer par l’étape du BAPE.

Baie-Comeau – Mason Graphite vient de franchir une autre étape dans son projet d’exploitation d’un gisement au lac Guéret, au nord de Baie-Comeau. Après une longue attente de 18 mois, Québec accepte finalement le contenu de son étude d’impact et la soumet illico au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

« C’est une autre étape de franchie. On savait que ça prend toujours du temps, souvent autour de 12 mois », indique Luc Veilleux, vice-président exécutif et chef des finances de Mason Graphite. Dans le cas de la minière, ç’a aura cependant pris plus de temps qu’à l’habitude.

Comme le veut la procédure dans tous les mandats qui lui sont octroyés par le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques, le BAPE lancera une période d’information sur le projet du lac Guéret. Elle s’amorcera le 13 juin et durera 45 jours.

L’étude d’impact sera rendue disponible pour consultation et des séances d’information se tiendront. À la suite de ce processus, le ministre décidera de la suite des choses, à savoir s’il y aura effectivement audiences publiques pour déterminer la recevabilité du projet.

Chez Mason Graphite, on garde espoir que personne ne lève la main pour réclamer une audience publique, ce qui aurait pour effet de retarder le processus. « On est confiants, oui, car des séances d’information sur le projet, on en a fait beaucoup (à Baie-Comeau et à Pessamit). Dans les dernières, on a justement parlé des conséquences, des impacts du projet sur l’environnement et personne n’a manifesté d’opposition », précise M. Veilleux, en ajoutant que l’entreprise a été proactive à ce chapitre.

Des travaux à l’automne

Si tout va bien, un début des travaux pour l’automne demeure réaliste. « C’est certain qu’on va commencer les travaux de terrain, mais pour la construction, on verra », poursuit le porte-parole.

Dans les faits, une construction qui commencerait un peu plus tard à l’automne devrait inévitablement se poursuivre en hiver. Or, même s’il est possible de le faire, cela n’est pas l’idéal. De plus, des travaux pendant la saison froide occasionnent des couts plus élevés. « On n’est pas encore positionnés », indique M. Veilleux.

Quoi qu’il en soit, l’acceptation de l’étude d’impact par le gouvernement du Québec est une excellente nouvelle pour les investisseurs et les actionnaires actuels. Les prochains mois devraient permettre à la minière de finaliser la structure de financement de son projet du lac Guéret, qui nécessitera des investissements de 166 M$ pour sa première phase.

En effet, une deuxième phase de développement est déjà dans l’air. Une étude de préfaisabilité est en cours concernant une deuxième transformation du minerai dans le parc Jean-Noel-Tessier. « On continue de faire nos tests. Ça suit son cours. L’étude de préfaisabilité est prévue sur deux ans », note le vice-président.

Rappelons que le projet du lac Guéret prévoit l’exploitation d’un gisement de graphite situé à 280 km au nord de Baie-Comeau et le traitement du minerai dans une usine construite dans le parc industriel. Il permettra la création d’une centaine d’emplois, dont une trentaine pour le transport par camion, une soixantaine en usine et une dizaine à la mine même.

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