Baie-Comeau – La MRC de Manicouagan a finalement donné son aval à la mise en place d’un banc d’essai sur son territoire en lien avec le plan d’action gouvernemental pour l’aménagement de l’habitat du caribou forestier.
On se souviendra que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a ciblé une zone de 231 kilomètres carrés au nord de Baie-Trinité pour expérimenter l’impact du démantèlement et de la revégétalisation de chemins forestiers sur le caribou forestier. L’appui de la MRC était une condition sine qua non à la réalisation du projet,
À deux reprises, soit en avril et en mai, les maires ont reporté leur décision sur le point pourtant inscrit à l’ordre du jour, car ils souhaitaient poursuivre les discussions avec le ministère. Pour autoriser la mise en place du banc d’essai, ils y mettaient trois conditions. Or, à la réunion de juin, le projet a finalement été approuvé avec l’assurance du respect de leurs demandes.
Retombées économiques
Dans un premier temps, le MFFP a accepté que les travaux requis pour le démantèlement de chemins forestiers soient réalisés par des entrepreneurs de la Manicouagan ou à tout le moins de la Côte-Nord, s’il s’avère impossible de trouver des entrepreneurs de chez nous ayant l’équipement nécessaire.
Ensuite, la MRC a obtenu un siège au sein de la Table des partenaires pour la mise en œuvre du plan d’action pour l’aménagement de l’habitat du caribou forestier. « On nous avait oublié », a souligné d’un ton ironique le maire de Baie-Comeau et préfet de la MRC, Claude Martel, lors de la dernière séance publique.
Finalement, dans un objectif de partage de connaissances et d’acquisition d’expertise, la MRC a réclamé et obtenu que le département de foresterie du cégep de Baie-Comeau et le Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale (CEDFOB) puissent participer au suivi relatif au banc d’essai.
Rappel
Rappelons que si le MFFP envisage effacer de la carte des chemins forestiers, c’est qu’il est connu que les perturbations des milieux naturels éloignent les caribous.
Les scientifiques considèrent même l’aménagement de chemins comme l’une des perturbations les plus communes. En revégétalisant des portions de territoire, Québec souhaite, à long terme, en diminuer l’impact.
Plusieurs décennies seront cependant nécessaires avant que la nature ne reprenne ses droits.
L’expérimentation réalisée au nord de Baie-Trinité pourrait servir de modèle à d’autres projets pour favoriser la survie du caribou forestier ailleurs au Québec.
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