Un dépotoir clandestin qui n’en était pas un

Par Charlotte Paquet 5 juillet 2017
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Baie-Comeau – La vieille roulotte de voyage qui semblait avoir été abandonnée depuis la mi-mai près de la route 389, à l’entrée du chemin de la rivière aux Anglais, est disparue du paysage la semaine dernière, au grand soulagement des villégiateurs du secteur. Quant aux rebuts apparus tout près récemment, ils devraient aussi avoir été ramassés maintenant.

Quelques propriétaires empruntant le chemin menant vers les lacs Fer-à-cheval, Cinq cents, Saint-Joseph et La Loutre ont interpellé la Ville de Baie-Comeau pour dénoncer ce qui semblait de toute évidence, d’après eux, être un dépotoir clandestin créé à une centaine de mètres à peine de l’intersection de la route 389.

La zone concernée est une sorte de terrain vague servant à l’occasion de stationnement temporaire, tant pour les gens se rendant en forêt à VTT ou encore par la municipalité pour y garer sa machinerie lors des travaux d’entretien du chemin.

Les employés du service des travaux publics se sont rendus sur place pour constater l’état des lieux. Ils ont réalisé que la roulotte en question n’avait pas été laissée là par un propriétaire qui souhaitait s’en débarrasser. « Une personne habitait là », assure le coordonnateur aux communications de la municipalité, Mathieu Pineault. Cependant, elle le faisait sans droit.

Pourtant, comme ils ne voyaient pas âme qui vive, des résidents du secteur ont réellement cru la roulotte abandonnée là. Et quand ils ont vu apparaitre un vieux pouf renversé, un coffre et des restants d’étagères, l’hypothèse d’un dépotoir clandestin avait encore plus de poids.

Selon un citoyen qui s’est étiré le cou pour zieuter l’intérieur de la roulotte, il semblerait qu’elle servait davantage de remise qu’autre chose.

Propriétaire localisé

La roulotte a pu être reliée à son propriétaire. Il a été rencontré par la Sûreté du Québec. « On lui a dit que la roulotte ne pouvait pas rester là, ni les autres trucs », poursuit M. Pineault.

L’équipement roulant qui se trouvait dans le coin depuis deux mois est finalement disparu du paysage. Un délai de quelques jours a été accordé pour le retrait des autres rebuts du site. Tout devait avoir été enlevé au plus tard le lundi 3 juillet.

Fait à noter, des villégiateurs avaient découvert des factures de Telus et de Revenu Québec datant des derniers mois de 2016 dans le lot de meubles abandonnés. Les noms de deux personnes résidant à une même adresse y étaient inscrits.

 

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