Baie-Comeau – Près de 260 clients d’Hydro-Québec à Pointe-aux-Outardes ont été privés d’électricité et d’eau par le fait même pendant près de 20 heures à la fin de la semaine dernière. Depuis le mois d’août 2016, il s’agit de la quatrième panne à survenir en raison d’un bris causé par la végétation aux installations d’une zone limitée.
Un secteur du chemin Principal est problématique pour la fiabilité des équipements d’Hydro-Québec. D’ailleurs, quelques jours même avant la dernière panne, les élus de Pointe-aux-Outardes avaient adopté une résolution à ce sujet. Ils demandaient à la société d’État et à TELUS (propriétaire des poteaux) de vérifier les arbres du secteur à risque afin d’éviter d’autres interruptions du service de l’électricité. « On essayait de prévoir que ça se fasse avant les grands vents d’automne », explique la directrice générale de la municipalité, Dania Hovington.
Un relevé émanant d’Hydro-Québec confirme trois pannes survenues en 2016 en raison de la végétation dans le secteur. Ce qui est à remarquer, c’est que d’une panne à l’autre, la durée augmente. La première, qui remonte au 5 aout, a été réparée après 49 minutes. Celle du 11 septembre s’est prolongée pendant 7 heures et 55 minutes. La dernière de l’année, survenue le 12 novembre, a couvert 9 heures.
Outre la très longue panne de la semaine dernière, une autre a touché Pointe-aux-Outardes le 10 mai en raison d’un bris au poste Manic. On se souviendra que la ville de Baie-Comeau, les villages de la péninsule Manicouagan et même Pessamit avaient alors été privés d’électricité.
Rappel des faits
Selon Hydro-Québec, la plus récente panne est survenue à 17 h 55, jeudi, lorsqu’un arbre est tombé sur un poteau. On se souviendra qu’il ventait passablement fort à ce moment-là. Le secteur englobant l’extrémité du chemin Principal à partir du centre des loisirs et le secteur de la pointe sur la rue Labrie ont été touchés.
Malgré les efforts consentis par les équipes de travailleurs en soirée et jusqu’en début de nuit, la situation n’a pas pu être corrigée. Vendredi matin, deux employés étaient de retour sur les lieux vers 9 h. À 11 h 20, ils parvenaient finalement à rebrancher tout le monde.
Si l’absence d’électricité pendant une aussi longue période a dérangé, il y a aussi la coupure à l’approvisionnement en eau en ayant découlé qui a causé bien des désagréments. La station de pompage du secteur concerné n’est pas équipée d’une génératrice.
Citoyens mécontents
Les citoyens touchés ne la trouvent évidemment pas drôle. Jocelyn Marin est un de ceux-là. « Hydro-Québec, c’est rendu ridicule », lance-t-il, en faisant référence au fait que les pannes surviennent toujours pour la même raison. Il considère aussi que lorsque le problème est à un endroit aussi facilement accessible que le long du chemin Principal, le délai de réparation devrait être plus rapide. « Je ne peux pas comprendre que ça prenne autant de temps », dit-il.
Si en novembre, ça commençait à ne pas être chaud dans les maisons pendant la panne d’électricité de neuf heures, cette fois-ci, ce sont les réfrigérateurs et les congélateurs qui ont souffert, selon lui.
M. Marin est d’avis qu’une lisière d’arbres se trouvant le long de la route dans le secteur problématique explique les pannes à répétition.
Fait à noter, en raison du manque de courant, le citoyen n’a eu d’autre choix que de transporter sa mère à l’urgence, vendredi matin, étant donné qu’elle est branchée en permanence à une bonbonne d’oxygène qui a une autonomie limitée sans électricité.
Il n’aurait pas laissé sa « vieille mère mourir », comme il le dit si bien, en rappelant que d’autres personnes ont subi d’autres ennuis à la suite de la coupure d’électricité et d’eau.
Celui qui a déjà fait circuler une pétition pour la réparation de la chaussée du chemin Principal voilà plusieurs années réfléchit maintenant à la possibilité d’en lancer une autre en lien cette fois-ci avec les pannes répétées sur le réseau électrique.
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