La démolition des dernières prévue en 2019 – Quatre des six salles de cuves Söderberg disparaissent
On aperçoit le responsable du projet de démolition des séries de cuves chez Alcoa, Patrice Dubé, ainsi que le directeur des ressources humaines et des communications de l’usine, Luc Bourassa. Photo Le Manic
Baie- Comeau – L’année 2017 a été marquée par les travaux de démolition de quatre des six anciennes salles de cuves Söderberg à l’aluminerie Alcoa à Baie-Comeau. Ils sont sur le point de se terminer, mais il faudra attendre en 2019 pour boucler la boucle avec les deux dernières salles.
Chargé de projet chez Alcoa pour les travaux de démantèlement et de démolition, Patrice Dubé en a expliqué les tenants et les aboutissements, jeudi, lors d’une activité médiatique.
Le projet de démolition fait suite à l’arrêt des cuves des séries A, B et C entre 2008 et 2013 en raison d’une technologie désuète et polluante. En 2013 et 2014, le démantèlement comme tel des cuves a été réalisé. Quant aux bâtiments toujours en place, ils se sont rapidement détériorés étant donné qu’ils n’étaient plus chauffés par les cuves.
Comme l’a indiqué M. Dubé, la disparition des salles 2, 3, 4 et 5 est pratiquement terminée. Les salles 1 et 6 suivront en 2019 puisque la prochaine année servira à réaliser des travaux électriques de prédémolition.
Cette partie du projet nécessitera cependant des investissements, contrairement aux travaux de démolition qui s’effectuent à un cout nul en raison du marché du recyclage.
À ce jour, près de 10 000 tonnes métriques d’acier ont été générées, en plus de quelque 120 tonnes de cuivre, 70 tonnes d’aluminium et 300 tonnes de rebuts.
La disparition des salles de cuves ne sera visible de l’extérieur de l’usine qu’une fois toute l’opération terminée en 2019. Elle créera un immense terrain vague couvrant 200 par 500 mètres. Pour le moment, Alcoa n’a aucun projet pour son utilisation.
Depuis 2014, l’aluminerie de Baie-Comeau a investi plus de 200 M$ pour moderniser ses installations et améliorer sa productivité, notamment du côté de sa fonderie et des redresseurs. De ce montant, 55 M$ l’auront été en 2017.
Ces investissements découlent de l’entente sur les tarifs d’électricité conclue avec le gouvernement du Québec en 2014 et par laquelle Alcoa s’engageait à injecter 150 M$ dans son usine sur une période de cinq ans.
Fait à noter, à tout ça, il faut ajouter les 25 M$ du projet de réhabilitation de l’anse du Moulin.
