Coupable de harcèlement sur Messenger

Par Charlotte Paquet 19 janvier 2018
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Raphaël Gobeil, qu’on aperçoit avec son père, a emprunté involontairement la mauvaise direction en quittant le palais de justice pour entrer en détention. Il a ensuite fait demi-tour à l’invitation du constable spécial. Photo Le Manic

Raphaël Gobeil, qu’on aperçoit avec son père, a emprunté involontairement la mauvaise direction en quittant le palais de justice pour entrer en détention. Il a ensuite fait demi-tour à l’invitation du constable spécial. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Raphaël Gobeil passera les six prochains mois en prison après avoir avoué sa culpabilité à six chefs d’accusation de harcèlement à des fins d’ordre sexuel commis à l’égard de jeunes femmes par l’entremise de Messenger, le service de messagerie de Facebook.

Les gestes reprochés au jeune homme de 22 ans, domicilié à Ragueneau, se sont produits en juin 2016 auprès de jeunes filles, dont l’une âgée à peine âgée de 15 ans.

Selon les faits rapportés le 10 janvier en cour par Me Alex Turcotte, représentant du Directeur des poursuites criminelles et pénales, le même modus operandi était utilisé. Gobeil ciblait d’abord des clientes du commerce de Baie-Comeau où il travaillait. Par la suite, il les contactait par Messenger. Dans un premier temps, il les abordait avec des propos banals, puis rapidement, il passait à des sujets de nature sexuelle.

Même si les victimes lui demandaient d’arrêter de les importuner, il poursuivait son manège. Une plainte a été portée à son employeur, qui l’a congédié. La police a été avisée. Au moment de son arrestation, il a fait une déclaration incriminante.

Me Turcotte a précisé qu’un rapport psychologique avait révélé que Raphaël Gobeil, qui a grandi dans un milieu familial très religieux, éprouvait des problèmes avec sa sexualité. Pour sa part, Me Yves Langlois, procureur de la défense, a noté que son client s’était retrouvé dans un état dépressif à la suite d’une peine d’amour.

La juge Sonia Bérubé, de la Cour du Québec, chambre criminelle et pénale, a accepté la suggestion commune des deux procureurs pour décider de la sentence à imposer.

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