Réaménagement de la 138 à Tadoussac – La file d’attente pour le traversier tire peut-être à sa fin

22 mars 2018
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Parmi les bâtiments patrimoniaux dignes d’intérêt pour les élus de Tadoussac, l’Hôtel Georges, en opération continue depuis 1864. Photos Journal Haute-Côte-Nord

Parmi les bâtiments patrimoniaux dignes d’intérêt pour les élus de Tadoussac, l’Hôtel Georges, en opération continue depuis 1864. Photos Journal Haute-Côte-Nord

Tadoussac – Les élus de Tadoussac ont statué concernant l’option qu’ils privilégient dans le projet de réaménagement du secteur ouest de la route 138, soit la rue du Bateau-Passeur. Sous la responsabilité du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, en collaboration avec la Société des traversiers du Québec, ce dossier consiste notamment à ériger un bassin d’attente afin d’éliminer la file pour le traversier sur la route 138.

Le conseil municipal de Tadoussac recommande que le bassin de rétention soit érigé du côté sud de la route 138, c’est-à-dire dans le secteur situé entre le Café du fjord et l’ancien bassin des saumons.

« Le MTQ nous a demandés de statuer officiellement par résolution », précise le maire de Tadoussac, Charles Breton, confirmant les intentions du ministère d’ériger un stationnement d’une capacité égale à trois navires et pouvant accueillir les véhicules en attente du traversier. « C’est inconcevable et non sécuritaire en 2018 que des familles soient confinées dans leurs véhicules pendant une heure et demie. On doit remédier à ça, la situation a assez perduré et la file d’attente n’a plus sa place », tranche le maire.

L’heure des choix

Bien que certains commerçants établis sur la route 138 auraient préféré l’expropriation, pour les élus municipaux, la relocalisation ou la démolition de certains édifices patrimoniaux était impensable. « La valeur patrimoniale des bâtiments situés au nord de la route 138, soit l’Hôtel Georges ainsi que les bâtiments propriété d’Héritage canadien du Québec, qui forment un exemple unique d’un ensemble bâti de type rural à Tadoussac, est indéniable. Ce patrimoine bâti témoigne d’une époque importante de l’histoire de Tadoussac », ajoute M. Breton.

D’autant plus, estime le conseil municipal dans la résolution, que le territoire situé au nord de la route 138 est dans une zone sensible et fragile en raison de la présence du lac de l’Anse-à-l ’Eau et que ce dernier constitue la principale prise d’eau de la pisciculture de Tadoussac, institution où le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs prévoit des investissements importants.

Un dossier de longue haleine

Le maire de Tadoussac rappelle que plusieurs théories ont été avancées depuis près de 10 ans dans ce dossier. « Il s’est promené pas mal ce parking-là, dit Charles Breton. Il y a huit ans il était là où on le veut maintenant mais après, il y a eu toutes sortes de théories. C’est certain que ce sera plus technique pour les experts puisqu’il va falloir croiser la 138, mais nous sommes confiants que les aménagements nécessaires seront envisagés par les experts en la matière », estime le maire de Tadoussac.

Adoptée à l’unanimité, la résolution dans le dossier du réaménagement de la rue du Bateau-Passeur indique qu’une demande sera adressée aux autorités concernées afin qu’elles envisagent des études et des préparatifs pour que le stationnement prévu soit érigé du côté sud de la route 138 et pallier ainsi aux nombreux inconvénients. Que ces mêmes autorités fassent diligence afin que les voyageurs bénéficient d’une zone d’attente sécuritaire et confortable, digne de la destination touristique de calibre international qu’est Tadoussac et ce, dans des délais raisonnables, peut-on aussi lire.

Une demande d’appui à la démarche du conseil municipal de Tadoussac sera adressée à l’ensemble des municipalités de la région afin de souligner la nécessité de ce futur aménagement et son impact pour la Côte-Nord.

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