La station de recherche Uapishka déménage
La station Uapishka déménagera ses pénates sous peu, question à la fois de prendre de l’expansion et éviter d’être ennoyé par la hausse des eaux du réservoir Manicouagan. Photo archives Le Manic
Baie-Comeau – Face à l’inéluctable, la station de recherche Uapishka doit déménager. En fait, elle tire profit de la hausse des eaux du réservoir Manicouagan pour se relocaliser et renouveler ses installations, un projet de près de 3,3 M$ pas encore complètement ficelé.
La station d’écotourisme et de recherche scientifique, située aux abords du réservoir au nord de Manic-5, est opérée conjointement par la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU) et le Conseil des Innus de Pessamit. La station se trouve d’ailleurs sur le Nitassinan de Pessamit, son territoire ancestral.
« On déménage pas trop loin de l’endroit actuel », a confirmé au Manic le directeur général de la RMBMU, Jean-Philippe Messier, qui s’est fait avare de commentaires. « On ne veut pas dévoiler le projet et l’ensemble de nos partenaires pour l’instant car on est en plein chantier là-dessus, mais disons que nos démarches de financement commencent à porter fruit et qu’il s’agit d’un projet important soutenu par la région », a-t-il ajouté.
La station avait déjà dans ses cartons un plan d’optimisation et d’expansion de ses infrastructures. La hausse du réservoir Manicouagan, décrétée par Hydro-Québec en 2016, a devancé l’application de ce plan, a convenu M. Messier, qui souhaite que le projet soit complété d’ici la fin 2018.
La MRC de Manicouagan a adopté la semaine dernière une résolution accordant une subvention de 100 000 $ au projet, somme puisée à même le fonds Toulnustouc.
Le texte de la résolution nous apprend que le projet de la station Uapishka « est couplé à un plan d’expansion de ses marchés, basé sur la structuration de produits touristiques novateurs et sur l’intensification de ses actions de marketing, axant particulièrement celles-ci sur le réhaussement (sic) de l’achalandage en provenance du Québec et de l’international ».
Dimanche, la station a aussi appris que le Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) accordait une aide financière de 300 000 $ au projet de relocalisation.
