Plaque de laminage: Alcoa cherche à pourvoir 30 postes occasionnels
La plaque de laminage qui sort de la fonderie de l'aluminerie de Baie-Comeau est destinée à des laminoirs américains. Photo Le Manic
Baie-Comeau – L’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau a le vent dans les voiles avec la production de plaque de laminage, un produit à valeur ajoutée qui représente aujourd’hui jusqu’à 82 % de ses activités. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle se lance dans une course aux employés occasionnels pour la deuxième fois en six mois.
Trente nouveaux postes viennent d’être affichés. Ils s’ajoutent aux 27 autres déjà pourvus en mars.
« Ce qui se passe, c’est qu’avec la plaque, ça roule tempête actuellement. Le carnet de commandes est plein. C’est une bonne nouvelle, car c’est un produit beaucoup plus payant, donc c’est bon pour la rentabilité, et ça demande plus de personnel », souligne Luc Bourassa, directeur des ressources humaines, ABS et communications chez Alcoa.
Depuis le début de l’année 2018, la plaque de laminage représente entre 75 et 82 % de la production totale de l’usine. C’est énorme par rapport aux données de 2014 à 2017 qui font état d’un taux oscillant entre 30 et 50 % de sa production annuelle de 300 000 tonnes métriques.
La plaque qui sort de la fonderie de l’aluminerie de Baie-Comeau est destinée à des laminoirs aux États-Unis où elle est pressée et transformée en feuilles de tôle pour le marché de l’automobile.
Avec la fin de l’été qui approche et le retour aux études de ses 25 employés étudiants, l’entreprise anticipe donc des besoins de main-d’œuvre à court terme. Elle n’a d’ailleurs pas attendu les approbations finales de sa haute direction pour enclencher le nouveau processus d’embauche, son deuxième depuis janvier. « On prend les devants », lance M. Bourassa.
Nouvelle approche
Alcoa met en place une nouvelle stratégie pour dénicher les perles rares. Au-delà des dépôts de candidature qu’elle reçoit directement sur son site Internet, elle tiendra une journée d’embauche le vendredi 20 juillet à l’hôtel Le Manoir à Baie-Comeau. Les candidats sont invités à se rendre sur place pour remettre leur c.v.
La journée aura l’allure d’un salon de l’emploi, explique M. Bourassa. Les personnes intéressées à soumettre leur candidature auront la possibilité d’échanger avec les représentants de l’entreprise. Il n’y aura pas d’entrevue formelle, mais de part et d’autre, la formule permettra de mieux se connaître.
« On veut se donner l’occasion de rencontrer les gens et que les gens puissent nous rencontrer », précise M. Bourassa, tout en notant au passage que certains entretiennent des idées préconçues par rapport au travail dans une aluminerie.
Alcoa espère des candidatures féminines. « Les filles n’ont pas le réflexe d’appliquer chez nous. On reçoit peu de c.v. », avoue le directeur. Il tient d’ailleurs à préciser que les tâches remplies par les travailleurs de production sont aujourd’hui beaucoup moins physiques qu’elles ne l’étaient autrefois.
Inondée de c.v.
Au début de 2018, Alcoa a reçu 370 c.v. pour les 27 postes qu’elle avait à pourvoir. Elle a été un peu prise par surprise par ce nombre élevé. Évidemment, il lui a été impossible de rencontrer tout le monde en entrevue.
Pour pourvoir les nouveaux postes d’employés occasionnels, il n’est pas exclu que l’entreprise consulte à nouveau sa banque de c.v., mais, comme le souligne M. Bourassa, elle veut offrir la possibilité à des gens de la Manicouagan qui n’auraient pas posé leur candidature à pouvoir le faire.
Au-delà de ses besoins de main-d’œuvre pour produire de la plaque de laminage, l’aluminerie veut aussi grossir les rangs de ses employés occasionnels afin de faire face aux quelque 200 départs à la retraite qu’elle prévoit dans les quatre ou cinq prochaines années. Actuellement, l’usine emploie autour de 850 travailleurs.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.