Entente de principe pour la cession de quatre ports – « Ça pave la voie pour nous à régler plus vite » – Marc Lefebvre

Par Charlotte Paquet 2 août 2018
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Le président de la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau, voit d’un bon œil la conclusion d’une entente de principe pour les quatre ports stratégiques de l’Est-du-Québec. Photo archives Le Manic

Le président de la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau, voit d’un bon œil la conclusion d’une entente de principe pour les quatre ports stratégiques de l’Est-du-Québec. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – La Corporation de gestion du port de Baie-Comeau a beau avoir encore des étapes à franchir avant de confirmer une entente de principe avec Transports Canada pour la cession, son président, Marc Lefebvre, n’en considère pas moins comme une très bonne nouvelle l’annonce faite récemment pour quatre ports de l’Est-du-Québec.

Le port de Baie-Comeau, faut-il rappeler, fait partie des cinq ports (avec Cacouna, Rimouski, Matane et Gaspé) considérés comme stratégiques par le gouvernement du Québec en lien avec sa Stratégie maritime. Or, la semaine dernière, le député fédéral Rémi Massé, représentant de la circonscription d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, a confirmé qu’une entente venait d’intervenir entre les gouvernements fédéral et provincial, sans en dévoiler le contenu.

« C’est une très, très bonne nouvelle. Ça pave la voie pour nous à régler plus vite. Ça prouve que le programme de cession des ports fonctionne », analyse M. Lefebvre, qui ajoute que le dossier de cession du port de Baie-Comeau doit encore cheminer. « Tous les lacets ne sont pas attachés pour faire une annonce », illustre-t-il.

D’ici deux à trois semaines, la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau déposera officiellement ses demandes à Transports Canada, avec toute l’argumentation qui se rattache aux sommes réclamées. Ces investissements doivent permettra de réaliser les travaux de remise en état nécessaires pour assurer la pérennité du port pour les 25 prochaines années.

Pour identifier ces travaux, des études ont été réalisées par Ottawa et par la corporation à un coût totalisant 1,2 M$.

Supérieurs à 40 M$

Évidemment, M. Lefebvre ne dévoile pas son jeu à ce moment-ci. Il refuse de révéler à combien la corporation évalue les travaux de réfection qui s’imposent. Des négociations s’en viennent.

Devant les membres de la Chambre de commerce de Manicouagan en octobre 2017, il avait cependant avancé que, étant donné que le fédéral a injecté 40 M$ au cours des 25 dernières années en travaux dans le port de Baie-Comeau, il ne fallait pas s’attendre à moins pour le prochain quart de siècle.

La semaine dernière, le président en a rajouté en expliquant que la mise en place de son programme de cession des ports en 1994, le gouvernement fédéral a investi le moins possible depuis.

Fait à noter, une fois le dépôt de ses demandes fait, la corporation, qui est accompagnée du gouvernement du Québec dans le processus, s’attend à pouvoir régler le dossier à l’intérieur de six mois.

La corporation Innovation et Développement (ID) Manicouagan effectue un travail colossal dans le dossier complexe de cession du port. M. Lefebvre souligne que les bénévoles du conseil d’administration de la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau sont limités dans leur capacité d’intervention. « Heureusement qu’on a ID Manicouagan, car ce dossier-là n’aurait pas pu avancer », dit-il.

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