Rentrée scolaire : Maïka et ses parents se préparent pour le secondaire

Par Charlotte Paquet 20 août 2018
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Maïka est entourée de ses parents, Chantale Simard et Jimmy Lessard. Photo Le Manic

Maïka est entourée de ses parents, Chantale Simard et Jimmy Lessard. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le passage du primaire au secondaire est l’une des grandes étapes du cheminement scolaire. Il peut être source d’inquiétude chez des jeunes, alors que d’autres rentrent dans le moule comme si de rien n’était. S’il y a des parents qui se rongent les sangs à l’approche de ce nouvel épisode dans la vie de leur enfant, d’autres font confiance à la vie tout simplement. Le Manic a interpellé une petite famille afin de voir comment ça se passe chez elle.

Maïka et ses parents, Chantale Simard et Jimmy Lessard, ont beau résider à Baie-Comeau, leur histoire pourrait provenir de Sept-Îles, de Tadoussac ou d’ailleurs. Le sujet de la fébrilité de la rentrée au secondaire est universel, tout comme l’est d’ailleurs la rentrée à la maternelle, au cégep ou à l’université, quoiqu’avec certaines variantes.

À 12 ans, Maïka s’apprête à faire son entrée en première secondaire et c’est avec grand calme qu’elle s’y prépare. Après l’école Boisvert où elle a fait son primaire, c’est la polyvalente des Baies qui l’attend. « Ça ne m’énerve pas, car je connais des plus vieux. Ce sont des amis plus vieux », souligne-t-elle de sa voix douce, en faisant référence à d’anciens élèves Boisvert.

« Les premières journées, je pense que ça va être différent à cause du changement qu’il va y avoir parce que je vais être rendue dans une grande école. Je vais avoir un casier à côté de mes amis », ajoute Maïka.

Au cours de la sixième année, les enseignants abordent plus d’une fois le fameux passage du primaire au secondaire afin de préparer les jeunes le mieux possible. La jeune fille a eu l’occasion de visiter l’école à deux reprises l’an dernier, une fois avec l’école et une autre avec ses parents.

Par contre, dans son cas, l’école, elle l’a connaît bien pour y avoir passé sa deuxième année au complet pendant les travaux de reconstruction de l’école du quartier Saint-Georges. Selon sa maman, elle a ainsi une longueur d’avance sur d’autres. « Elle ne s’en va pas du jour au lendemain dans une école qu’elle ne connaît pas. Et depuis qu’elle est allée là, elle veut y retourner », ajoute le papa au passage.

Les débuts de journée à la maison ne seront cependant plus les mêmes. Maïka bénéficiera d’une demi-heure de plus pour rester au lit étant donné que les cours commencent plus tard au secondaire. De plus, au lieu de prendre l’autobus avec son petit frère de sept ans, elle partira seule « comme une grande pendant que tout le monde va être parti travailler », précise Chantale Simard.

Confiants et inquiets à la fois
Les deux parents ont confiance que l’entrée au secondaire se passera bien, leur fille étant à son affaire et très structurée. S’ils considèrent que Maïka est prête à franchir cette nouvelle étape, ça ne les empêche pas d’être fébriles, eux aussi, face à cet inconnu devant elle. « Il n’y a pas longtemps, c’était la rentrée en maternelle et ça nous stressait autant. C’est bizarre de voir que notre bébé est rendu au secondaire », avoue la maman.

Pour sa part, le papa avoue que le choc est plus marqué pour lui que pour son épouse. « Quand ta plus grande s’en va avec d’autres grands…. Ouf, on n’est pas rendus là. Ça nous donne un coup de vieux », mentionne-t-il. Selon lui, Maïka n’est pas encore embarquée dans le moule de la vie d’adolescente, avec tout ce qui vient avec. « Tout un coup, elle va rentrer dans cette vie-là. Nous, on va en voir des changements avec, c’est sûr, parce qu’il y a de l’influence, de la bonne comme de la mauvaise », rappelle-t-il, en s’encourageant que dans une petite ville comme Baie-Comeau, les contacts entre les enseignants et les parents des élèves sont plus faciles.

Il n’en demeure pas moins que la possibilité que sa fille se fasse intimider préoccupe Jimmy Lessard, qui se décrit comme un papa poule. « Moi, c’est l’inquiétude de l’intimidation, que quelqu’un, pour se remonter, va aller taper sur des plus faibles, parce que je l’ai vécu quand j’étais jeune. Mais quand tu es un garçon, tu es capable de brasser un peu plus et reprendre ta place, mais une petite fille va peut-être plus se refermer sur elle-même », illustre-t-il.

I« Il faut faire confiance. On est tous passés par là, c’est la vie. On n’a pas le choix, on embarque là-dedans », conclut la maman

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