« On est vraiment dans une impasse » – la présidente Chantale Vaillancourt

Par Charlotte Paquet 4 janvier 2019
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La convention collective des employés de la Caisse populaire Desjardins de Hauterive est échue depuis juillet 2017. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Après neuf mois de négociations qui n’ont même pas permis de s’entendre sur les clauses à incidence normative, la quarantaine d’employés syndiqués de la Caisse populaire Desjardins de Hauterive ont voté dans une proportion de 96 % pour une grève de cinq jours à exercer au moment jugé opportun.

Les travailleurs se sont exprimés en ce sens le 20 décembre, au lendemain d’une séance de négociations de deux jours qui a démontré jusqu’à quel point les deux parties étaient loin d’une entente. « On est vraiment dans une impasse. On est très très loin l’un de l’autre », a convenu Chantal Vaillancourt, présidente du Syndicat régional des salariées des caisses Desjardins de la Côte-Nord (CSN), section Hauterive.

Mme Vaillancourt dénonce les nombreux reculs réclamés par l’employeur, notamment dans les secteurs de l’ancienneté, les vacances et les conditions de travail des employés temporaires occasionnels. « Il y a des reculs majeurs un peu partout dans la convention », a-t-elle indiqué.

Selon la CSN, l’objectif de Desjardins demeure la réduction des conditions de travail de ses employés syndiqués afin de les coller sur celles de ses caisses non syndiquées, et ce, sans égard aux acquis négociés au fil du temps. « Ils veulent niveler à la baisse », souligne Mme Vaillancourt, tout en rappelant que les acquis obtenus au cours des années visaient également à compenser le coût de la vie plus élevé sur la Côte-Nord par rapport à d’autres régions.

Six journées de négociations sont inscrites au calendrier en février et en mars. Les premières sont prévues pour la première semaine du mois prochain. La présidente affirme que selon la façon dont les choses vont se passer lors de la reprise des discussions, le syndicat pourrait le mandat de grève obtenu.

Travailler autrement

Les développements technologiques réalisés avec les années, notamment avec la mise en place des guichets automatiques et des transactions par Internet via Accès D, ont entraîné beaucoup de changements dans le travail des employés des caisses. La présidente parle de suppressions de poste par attrition, principalement lors des départs à la retraite, et de diminution d’achalandage au comptoir.

« Le travail change, c’est sûr et certain. Le travail est fait différemment. Par défaut, on travaille autrement », souligne-t-elle, tout en rappelant qu’en un peu plus d’une trentaine d’années, le nombre de membres du syndicat à la Caisse populaire Desjardins de Hauterive est passé d’une centaine à une quarantaine.

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