Cinoche récompense Foxtrot, Chien de garde et Capharnaüm

Par Charlotte Paquet 29 janvier 2019
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Le prix du meilleur film de la 31e édition du Festival du film international de Baie-Comeau est allé au drame de guerre Foxtrot. Tania Boudreau, membre du comité organisateur, en fait la remise au commanditaire du prix, Pascal St-Criq, du Ciné-Centre. Photos Le Manic

Baie-Comeau – La 31e édition du Festival du film international de Baie-Comeau, Cinoche, s’est terminée, dimanche, avec la remise de ses récompenses. Le drame de guerre Foxtrot a été sacré meilleur film et meilleure réalisation du festival par le jury, mais le drame social Chien de garde n’a pas été en reste avec une récolte de deux titres de meilleur film québécois, l’un du même jury et l’autre du public.

Plusieurs dizaines de cinéphiles ont suivi avec intérêt le dévoilement des prix Outardes, qui venait mettre un terme à 10 jours de projections et d’activités parallèles. Ils ont ainsi pu comparer leurs propres films numéro un du festival à ceux des cinq juges et du public en général.

Capharnaüm, un drame dont les commentaires ont été on ne peut plus élogieux pendant le festival, a remporté le prix Coup de cœur du public.

Du côté des autres reconnaissances, celle de la meilleure interprète féminine est allée à Brigitte Poupart pour sa performance dans Les salopes ou le sucre naturel de la peau. Le pendant masculin du prix a été raflé par Théodore Pellerin, dans Chien de garde.

L’insulte a remporté le prix du meilleur scénario, La guerre froide celui de la meilleure bande sonore et La grande noirceur celui de la meilleure direction photo.
Le grand bain a attiré le plus de cinéphiles avec 424 entrées. Parmi les autres films les plus populaires, il y a eu Les Coasters et La disparition des lucioles, deux films québécois, ainsi que Une affaire de familleOpération infiltration et Les frères sisters, des films étrangers. Plusieurs films ont affiché complet durant le festival, c’est le cas des films Capharnaüm, Une affaire de famille, La grande noirceur ainsi que Les Coasters.
Encore une baisse
Malgré une satisfaction évidente de l’organisation, le nombre d’entrées en salle a tout de même diminué une fois de plus. Il est passé de 7 116 en 2018 à 6 346 cette année. En 2017, il se situait à 7 448.
« C’est sûr qu’en ce qui concerne la participation, on n’est pas loin de la participation de l’année dernière. On est un petit peu en-dessous, mais on est quand même vraiment contentes, parce que ce n’est pas un très grande différence. Puis la population de Baie-Comeau descend un petit peu, on a perdu un petit peu de monde, donc je pense que c’est tout à fait normal », lance la présidente du comité organisateur, Manon Lapointe, qui en était à sa première présence au sein du comité organisateur.
Au-delà des entrées en salle, il y a aussi les événements spéciaux et les activités parallèles à Cinoche qui attirent le public. Ainsi, le Quiz night et le 48 heures Kinobc (production de courts-métrages) se sont conclus avec la participation de 145 personnes. Pour leur part, les causeries ont été suivies par 135 autres.
Les matinées scolaires ont permis à 841 élèves de visionner un film. Enfin, Image de glace a réuni 150 braves sous un froid incroyablement glacial le samedi 19 janvier, dans le stationnement du Centre des arts de Baie-Comeau. À titre d’exemple, un an plus tôt, plus de 700 personnes avaient assisté à la projection en plein air alors que Dame Nature s’était faite très clémente.
« Oui, au niveau des ventes des billets, oui, ça descend un peu, mais au niveau des activités globales, on réussit à tirer notre épingle du jeu », renchérit Véronique Morency, porte-parole des communications de Cinoche. Elle indique que la diversification des activités du festival fait partie des objectifs du comité organisateur.
Sa raison d’être
Cinoche a toujours autant sa raison d’être, malgré le recul du nombre d’entrées. Selon Véronique Morency, il n’y a pas à s’inquiéter pour sa survie.
« C’est important pour le cinéma que Cinoche soit présent. Ça permet de faire voir à la population des films qui sont différents de ce qu’on voit le reste de l’année. On a des films qui viennent de partout à travers le monde. C’est important de comparer ce qu’on fait ici chez nous avec des films brésiliens, français, belges », ajoute d’ailleurs la présidente du comité organisateur.
Côté conditions climatiques, si les froids extrêmes sont légion pendant le festival, il n’en reste pas moins que les chutes de neige abondantes ont marqué l’événement en 2019, notamment lors du premier dimanche, une journée toujours achalandée normalement. Une autre tempête s’est amenée dans le milieu de la dernière semaine. Cela peut avoir freiné l’élan de certaines personnes à vouloir assister à des projections, admet-on chez les deux porte-parole.
En 2020, Cinoche prendra l’affiche du 16 au 26 janvier.

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