Le Armand-Imbeau II en arrêt technique pour trois semaines

Par Charlotte Paquet 3:49 PM - 24 avril 2019
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Le Armand-Imbeau II sera en arrêt technique réglementaire à compter du 26 avril et jusqu'au 16 mai. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – Même s’il navigue depuis six mois à peine entre Tadoussac et Baie-Sainte-Catherine, le Armand-Imbeau II sera soumis à un arrêt technique réglementaire du 26 avril au 16 mai. Cette procédure de routine le touche cette année, mais en 2020, ce sera au Jos-Deschênes II à s’y soumettre.

« À tous les ans, un navire de Tadoussac part en arrêt technique », indique Alexandre Lavoie, porte-parole de la Société des traversiers du Québec (STQ). Le Armand-Imbeau II sera donc de retour à temps pour la longue fin de semaine de la Journée nationale des Patriotes, une période de l’année toujours très achalandée.

Pendant la durée de l’arrêt technique réglementaire, le Jos-Deschênes quittera le quai municipal de Tadoussac, où il est amarré, pour reprendre du service à la traversée de la rivière Saguenay. Une fois ce mandat terminé, il retournera au quai municipal pour peu de temps puisqu’il est attendu vers la fin mai au chantier du groupe Océan à Québec.

Le Armand-Imbeau se trouve déjà à ce chantier depuis février afin d’y subir divers travaux d’adaptation en prévision de son affectation prochaine à la traverse Sorel-Tracy-Saint-Ignace-de-Loyola. Le Jos-Deschênes subira des travaux similaires, car il est lui aussi destiné à cette même traverse.

Rappelons que la STQ mise sur les deux bateaux devenus excédentaires à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine pour prendre la relève du Catherine-Legardeur et du Lucien-L, deux navires accueillant chacun une cinquantaine de véhicules plutôt qu’autour de 75 comme dans le cas de leurs successeurs . « Ça va nous permettre d’augmenter la capacité véhiculaire à Sorel », explique M. Lavoie.

Une fois cela fait, le Catherine-Legardeur deviendra un navire de relève. Quant au Lucien-L., construit en 1967, son sort n’est pas encore connu. Même si l’option de le décommissionner (mise au rancart) demeure,  il n’est pas dit non plus que d’autres usages ne pourraient pas lui être accordés au sein de la flotte de la STQ, prévient le porte-parole.

Projet à Godbout

Par ailleurs, M. Lavoie confirme que la STQ a bien reçu la proposition de la municipalité de Godbout visant l’Apollo et qu’elle fait partie des hypothèses sur la table pour déterminer le sort du navire acquis en janvier, mis en service à la mi-février et abandonné à la mi-mars après moins d’une vingtaine d’allers-retours et deux accostages directement dans des quais. « Ce n’est pas exclu, mais il faut regarder ce que ça comporte comme dépenses pour nous », indique-t-il. L’aspect réglementaire doit également être évalué.

Rappelons que le maire Jean-Yves Bouffard a confié récemment au journal Le Manic avoir demandé à la société de transférer le navire à la municipalité, une fois décontaminé et certains de ses accès soudés, afin d’implanter un site de plongée sous-marine à Godbout.

Selon M. Bouffard, la STQ pourrait ainsi aider l’économie du village, qui a souffert grandement ces derniers mois de la saga de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout, et ainsi redorer son blason.

M. Lavoie précise que l’option la moins coûteuse sera celle qui sera retenue pour le sort de l’Apollo. Fait à noter, le rapport du Bureau de la sécurité des transports sur l’état du navire est toujours attendu.