Les vannes de Toulnustouc et Manic-1 sont ouvertes

Par Charlotte Paquet 4:30 PM - 17 juin 2019
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Depuis dimanche, l’évacuateur de crues du barrage Manic-1 (photo) laisse également filer de l’eau à des fins préventions, tout comme c’est le cas pour le barrage Toulnustouc depuis jeudi. Photo Hydro-Québec

Baie-Comeau – Les vannes du barrage Toulnustouc demeurent ouvertes à des fins préventives depuis la fin de l’après-midi du jeudi 13 juin. « Tout va bien et on est en contrôle. On laisse ça comme ça pour quelques jours encore », a souligné la porte-parole d’Hydro-Québec, Véronique Morency, en faisant le point sur la situation lundi après-midi.

Rappelons qu’Hydro-Québec a décidé de laisser passer de l’eau dans l’évacuateur de crues du barrage en raison des précipitations abondantes de pluie qui étaient prévues pendant la fin de semaine. Elle voulait ainsi éviter un déversement d’urgence.

Et n’eut été de la prise de cette décision, c’est ce qui serait survenu en raison des quantités de pluie reçues et de la capacité du réservoir du barrage Toulnustouc qui était déjà atteinte à près de 90 % jeudi dernier.

Comme l’avait alors expliqué Julie Dubé, chef – Relations avec le milieu pour Hydro-Québec sur la Côte-Nord, un déversement d’urgence entraîne une augmentation rapide du niveau d’eau, ce qui a davantage d’impacts sur le territoire.

Même si la rivière Toulnustouc se déverse dans le bassin de Manic-2, les vannes de l’ouvrage n’ont pas eu à être ouvertes. Par contre, à l’embouchure de la rivière Manicouagan, l’évacuateur de crues partagé par les barrages Manic-1 et McCormick laisse couler un peu d’eau par mesure préventive depuis dimanche.

Saison de la pêche

Parce qu’on est dans le gros de la saison de la pêche, plusieurs pêcheurs et villégiateurs pouvaient se trouver dans les environs de la rivière Toulnustouc au moment de l’ouverture des vannes. Aussi, des démarches ont été faites pour aviser les détenteurs de baux de villégiature de la situation. Des affiches ont aussi été installées un peu partout sur le territoire.

Un survol de la rivière en hélicoptère a été effectué afin de s’assurer qu’aucun pêcheur ne s’y trouvait avant de passer à l’action. C’est ensuite que l’évacuateur de crues a été ouvert pour commencer à laisser passer de l’eau.

Mme Dubé a expliqué ainsi les raisons d’un déversement préventif : «Par exemple, un samedi après-midi où le niveau du réservoir atteint 98 % et là on est obligé d’ouvrir les vannes à 640 mètres cubes secondes, tandis que là, on ouvre à 100, 150 mètres cubes. Ça a un effet sur la rivière, mais ça ne déborde pas sur les rives. Il n’y a pas de gros effet. »

On se souviendra qu’à l’automne 2017, la société d’État s’était trouvée dans l’obligation d’agir en urgence en ouvrant les vannes de plusieurs de ses barrages sur la Côte-Nord. En 10 jours, des secteurs avaient reçu de trois à six fois les quantités d’eau habituelles pour une saison entière. Des chalets et des routes avaient été inondés et des villégiateurs avaient dû être évacués.

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