Sobre depuis 2012 – Éric Laflamme réalisera un vieux rêve à Compostelle

Par Charlotte Paquet 5:00 AM - 22 août 2019
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Éric Laflamme s’apprête à réaliser un vieux rêve, celui de marcher sur le chemin de Compostelle. Voilà 10 ans seulement, cet ancien alcoolique n’aurait jamais pu envisager le concrétiser puisque, dit-il, « le reste était plus fort que tout ».

Éric Laflamme s’apprête à réaliser un vieux rêve, celui de marcher sur le chemin de Compostelle. Voilà 10 ans seulement, cet ancien alcoolique n’aurait jamais pu envisager le concrétiser puisque, dit-il, « le reste était plus fort que tout ».

Baie-Comeau – « J’ai eu un dur passé. Je viens de loin. En étant un ex-alcoolique et je m’en suis sorti. Je veux prouver que tout est réalisable dans la vie même si on a des problèmes. »

Ce rêve qu’Éric Laflamme s’apprête à réaliser, c’est un pèlerinage sur le chemin de Compostelle, qu’il parcourra sur un tronçon de 367 kilomètres en Espagne, de la ville de Leon à celle de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Sobre depuis 2012, l’homme de 47 ans pense à ce projet depuis une bonne vingtaine d’années. À l’époque, son parrain avait marché sur les traces de Saint-Jacques et ce qu’il en avait ramené comme témoignage lui avait donné le goût de s’y lancer lui aussi.

Éric Laflamme est d’avis qu’il n’est jamais trop tard pour vivre un rêve et il a décidé que c’était le moment. Il entreprendra son périple le 7 septembre. Il se donne 17 jours pour le compléter, soit une moyenne de 26 km par jour à la marche avec un sac à dos qui fait 11 kg. « Il est un peu pesant, je voulais mettre 8 kg », laisse-t-il tomber.

Le chemin choisi

Le marcheur explique avoir choisi « le plus vieux » des quatre chemins de Compostelle, celui qui, dans son entièreté, s’étend de Puy-en-Velay en France jusqu’à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne sur une distance de 1 600 km. Contremaître à l’emploi de l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau, il a réussi à aligner quatre semaines de vacances pour son projet.

Résident de Chute-aux-Outardes depuis deux ans, l’ancien Montréalais voit son aventure comme l’occasion d’un ressourcement intérieur sans pareil. « Ce n’est pas toi qui fais ton chemin, c’est le chemin qui te fait. Ça amène les gens dont tu as besoin sur ton chemin », indique-t-il en se référant aux commentaires provenant d’une page Facebook consacrés au chemin de Compostelle.

Éric Laflamme considère aussi la concrétisation de son projet comme une récompense. « Si je retourne de seulement 10 ans, j’oubliais ça le rêve de Compostelle », souligne-t-il en ajoutant avoir « perdu beaucoup de rêves à cause de ça (la boisson) ».

D’ailleurs, s’il a quitté la région montréalaise depuis huit ans, pour s’établir d’abord en Gaspésie, puis dans la Manicouagan, c’est en partie pour faire une coupure avant son ancienne vie d’alcoolique et changer de gang.

Entraînement

L’Outardois d’adoption est adepte de la marche, mais rien qui se compare à son prochain périple. Ses 2 à 3 sorties par semaine couvraient environ 5 à 10 km à la fois et sans un lourd sac à transporter sur son dos.

Depuis plusieurs semaines, il met le paquet pour son entraînement. « Ces temps-ci, je fais 25 km de 2 à 3 fois par semaine. Je pars de Chute-aux-Outardes et je me rends jusqu’à Marquette (Baie-Comeau) », note-t-il.

Évidemment, il s’entraîne souvent avec son sac sur le dos, ce qui incite certaines personnes à lui demander s’il se prépare pour Compostelle, confie-t-il en terminant.

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