Colloque Azimut : la dragonne Marie-Josée Richer a apprécié sa visite

Par Sandro Célant 3:10 PM - 6 novembre 2019
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Reconnue pour son rôle de dragonne dans l’émission Dans l’œil du dragon, Marie-Josée Richer se démarque surtout par la réussite de son entreprise d’alimentation Prama lancée en 2005. L’entrepreneure a fait un court passage en ville apprécié, mardi, dans le cadre du colloque Azimut.

Conférencière invitée dans le cadre du deuxième colloque Azimut tenu au Manoir mardi, la femme d’affaires Marie-Josée Richer a fort apprécié son court passage à Baie-Comeau et le dynamisme qu’elle a ressenti auprès des entrepreneurs de la région en matière d’économie circulaire.

Bien connue pour son rôle de dragonne dans la dernière saison de l’émission télévisuelle Dans l’œil du dragon, la mère de trois garçons se démarque surtout comme la cofondatrice de la compagnie Prana, lancée en 2005.

Au retour d’un long voyage en Asie, Mme Richer et son conjoint Alon Farber ont instauré l’entreprise d’alimentation renommée, qui se spécialise dans les produits biologiques et végétaliens sans OGM (organisme génétiquement modifié).

Les deux partenaires ont décidé de préparer des aliments santé qu’ils distribuaient eux-mêmes dans les épiceries et souhaitaient alors se créer un emploi et exercer une influence positive sur les générations futures.

« Nous avions l’impression que c’était le gros bon sens. On ne disait pas qu’on voulait révolutionner le monde. Nous avons agi avec notre cœur et notre conscience et on l’a fait », a commenté l’invitée de marque lors d’une entrevue avec Le Manic.

Changements de mentalités

L’entreprise montréalaise est devenue, au fil des années, une référence dans le domaine et a su s’implanter avec ses milliers de points de vente au Canada sans oublier une percée, pas toujours facile selon l’entrepreneure, du marché américain.

Marie-Josée Richer reconnaît que les premières années n’ont pas été évidentes. « Au départ, il a fallu trouver du financement et c’est souvent le nerf de la guerre, mais dès le jour un, les ventes étaient là et ces années formatrices ont été cruciales dans notre développement. »

Sa participation au colloque Azimut et ses nombreuses activités du genre à travers le Québec sont devenues monnaie courante. « Les modèles d’affaires alternatifs, l’économie circulaire ont pris beaucoup d’ampleur et c’est fou comment les mentalités au Québec ont évolué », a-t-elle pris la peine de préciser.

Avant-gardiste, Prana a su planifier, prévenir et s’ajuster rapidement. « Après trois ou quatre ans d’opération, le comportement des consommateurs a commencé à changer et, à ce moment, nous étions déjà dans les épiceries avec nos produits sur les tablettes. »

Le souffle pour continuer

À la suite d’une année sabbatique obligatoire en 2017, la copropriétaire de la compagnie, regroupant une centaine d’employés, confirme que cette pause lui a été bénéfique tout en lui permettant de repartir de plus belle.

« Avec toute l’énergie et le dynamisme que l’on constate au Québec et dans des régions comme Baie-Comeau, on voit que les gens veulent changer les choses et, personnellement, cela me donne un nouveau souffle pour continuer. »

Tout en profitant de sa tribune pour raconter son histoire et son modèle d’affaires, la résidente de Val-David a voulu laisser un message précis à son auditoire.

« Mon message consiste à dire qu’il est possible de faire du profit tout en étant profitable pour la planète et les gens. On est capable d’avoir un modèle d’affaires économique et sociétaire en même temps », a conclu Marie-Josée Richer, qui poursuivra ses apparitions publiques à Trois-Rivières et à Québec au cours des prochains jours.

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