Les citoyens de Saint-Georges retrouvent l’eau

Par Charlotte Paquet 11:59 AM - 11 novembre 2019
Temps de lecture :
Des bannières sur enrouleurs avec les images du colonel Robert Rutherford McCormick et de Mgr N.-A.-Labrie trônent dorénavant tout près de la table du conseil municipal à Baie-Comeau. Photo Le Manic

Des bannières sur enrouleurs avec les images du colonel Robert Rutherford McCormick et de Mgr N.-A.-Labrie trônent dorénavant tout près de la table du conseil municipal à Baie-Comeau. Photo Le Manic

Les citoyens du quartier Saint-Georges ont été bien malgré eux plongés au cœur d’un événement jamais vu à la Ville de Baie-Comeau : un bris d’aqueduc ayant mené à une interruption du service d’eau pendant 72 heures.

Depuis la fin de l’avant-midi lundi, toute la population du secteur est à nouveau approvisionnée à même le réseau d’aqueduc municipal. Quel soulagement pour ceux qui, depuis vendredi midi, avaient dû s’armer de patience et composer le mieux possible avec les circonstances.

En point de presse lundi avant-midi, le maire Yves Montigny, entouré du directeur des travaux publics, Ghislain Gauthier, du directeur de la sécurité publique, Alain Miville, et de la conseillère du quartier, Martine Salomon, ont dressé le bilan d’une situation qui a nécessité un déploiement majeur d’employés municipaux affectés aux travaux de réparation, mais aussi des pompiers rattachés à la distribution de l’eau aux citoyens.

Rappelons qu’un premier bris a été détecté à une conduite principale datant des années 60 et située sur la route 138, non loin des installations de l’entreprise Transport Savard. Comme l’a précisé M. Montigny, il a fallu remplacer complètement une partie de la canalisation après avoir réussi à obtenir une pièce manquante avec la collaboration de Ville Saguenay. Le fait que la canalisation en question repose sur du roc a compliqué les choses lors de la réparation, a noté M. Gauthier.

Le deuxième bris a été identifié dimanche matin. Les employés du service des travaux publics se sont rendu compte de l’existence d’une autre fuite dans le réseau en effectuant des tests après la fin de la réparation du premier bris. Heureusement, la situation s’est avérée moins problématique et après des travaux en soirée et pendant la nuit, l’alimentation en eau dans le quartier a repris graduellement à compter de 7 h lundi.

Mesures d’aide

S’attendant à ce que le manque d’eau se prolonge, la municipalité a mis en place des mesures de soutien aux citoyens de Saint-Georges en fin de journée vendredi avec une distribution d’eau potable et d’eau en vrac (notamment utile pour les toilettes) à la caserne de pompiers du secteur Marquette. Un service de douches à la polyvalente des Baies a également offert.

« Samedi, on a décidé de mettre en place aussi un camion qui circulait dans les rues pour être capable de distribuer de l’eau directement aux résidents », a indiqué le maire, soulignant que ça évitait aux gens d’avoir à se munir de contenants étanches pour le transport de l’eau entre la caserne et leur domicile.

Cette mesure était une première à la Ville de Baie-Comeau, confirme d’ailleurs M.  Miville. « La distribution s’effectuait à la caserne Marquette, mais on a jugé bon à un moment donné d’aller sur place. On demandait aux citoyens de mettre leurs seaux sur le bord du chemin et il y a une distribution qui se faisait », explique-t-il.

D’autres pompiers se sont occupés uniquement de personnes âgées et à mobilité réduite. « Il y eu un recensement qui s’est fait de par la collecte sur le terrain au niveau des domiciles », poursuit le directeur de la Sécurité publique, qui dit n’avoir répertorié aucun cas de personnes oubliées.

Selon lui, l’ouverture d’un centre de coordination pour faire face à une situation problématique découlant d’un bris au réseau d’aqueduc demeure une première.

La conseillère Salomon a tenu à saluer l’entraide entre les citoyens touchés et leur résilience face à la situation.

Lien de causalité

Enfin, interrogé sur un éventuel lien entre la panne de courant de vendredi matin dans le secteur Marquette, survenue à la suite d’une défaillance d’un fil d’alimentation extérieur au poste Bégin, et le bris d’une conduite d’aqueduc, le maire Montigny affirme que cela fait partie des hypothèses sur la table.

« C’est la question qu’on se pose tous. Est-ce que le moment où le courant a été établi puisse avoir eu un impact dans notre réseau, il faut qu’on l’analyse », conclut-il.

 

Partager cet article