27 avril 2024
La Ville de Baie-Comeau vient d’adopter un protocole de trois ans concernant les subventions versées aux zones de villégiature. Dans l’ensemble, les mesures déjà en vigueur en 2019 sont maintenues, mise à part la possibilité donnée à deux associations de voir leurs ristournes bonifiées sur présentation de pièces justificatives.
Le protocole fixe donc les conditions pour 2020, 2021 et 2022. Réunis au sein d’une dizaine de regroupements, les villégiateurs s’assurent d’un retour variant de 10 à 18 % des taxes versées dans les coffres municipaux selon les dépenses encourues, notamment pour l’entretien des chemins publics en hiver comme en été.
La municipalité offre aux deux associations n’ayant pas produit de pièces de rectifier le tir afin de se qualifier éventuellement à une bonification de leur remboursement, qui se chiffre actuellement à 10 %. Il s’agit du l’association Le Potviniste, regroupant les propriétaires du lac Potvin, et l’association Chemin Victorien Boulay, dans le secteur du lac Frigon.
« S’ils répondent à notre demande, et ils ont jusqu’au 31 mai pour le faire, s’ils se qualifient, on va faire l’analyse et on pourrait octroyer une bonification pouvant aller jusqu’à 8 %. Ce serait rétroactif jusqu’au 1er janvier 2020 », précise le directeur général de la Ville, François Corriveau.
Ce dernier indique toutefois que si l’exercice demandé n’est pas fait, les citoyens concernés ne pourront se rattraper après. « S’ils ne le font pas en 2020, qu’ils oublient ça pour 2021 ou 2022. »
Selon M. Corriveau, « les autres secteurs de villégiature se sont conformés à l’exercice et ont réussi à faire une démonstration qui leur convient. Ils n’ont pas contesté les taux qui leur étaient attribuables ».
Fait à noter, la Ville transmettra l’information sur le dossier à chaque villégiateur et non seulement à leurs associations afin de s’assurer que personne ne puisse désormais prétendre ignorer les détails du protocole.
Toujours mécontents
Après avoir dénoncé publiquement à maintes reprises la méthode de remboursement utilisée par la Ville, Harold Michaud, ancien président du Potviniste, et Louis Roy, porte-parole de l’association du lac Frigon, demeurent sur leurs positions et refusent de voir une ouverture de la part de la Ville.
Informé de la récente décision des élus, M. Michaud, visiblement très furieux, a continué de crier à l’injustice de payer des taxes pour des services qu’il ne reçoit pas, mais d’avoir ensuite à présenter des pièces justificatives pour obtenir une portion en remboursement.
« On n’a pas de facture, on a tous des tracteurs et tout le monde fait des bouts », explique le citoyen en colère, dont le reste des propos ne peuvent être publiés dans ces pages.
Pour sa part, Louis Roy maintient qu’un remboursement maximal de 18 % est illogique dans le cas de l’association du lac Frigon, où la Ville n’offre absolument aucun service, contrairement à d’autres associations où un minimum de services est dispensé. « On a à peine 8 % de plus que certains autres qui ont l’entretien d’hiver et d’été et les poubelles. Il n’y a aucune logique dans leur calcul », a ajouté celui qui dit payer 2 000 $ par année en taxes municipales pour un chalet qui est loin d’être un château.
Le protocole de trois ans adopté par la Ville le déçoit. « Ils n’ont pas compris ou ils ne veulent pas comprendre », a-t-il conclu.
