Financement : Mason Graphite espère que l’année 2020 sera la bonne

Par Charlotte Paquet 8:56 AM - 29 janvier 2020
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Lucie Gravel, Yves Perron et Jean L’Heureux, de Mason Graphite, posent en compagnie du Jean-Pierre Barry (troisième à partir de la gauche), président du comité de suivi du projet du lac Guéret. La photo a été prise lors de leur précédente visite à Baie-Comeau en octobre 2019.

Mason Graphite espère que l’année 2020 sera la bonne pour garantir le financement du projet minier de 258 M$ qu’il lui tarde tant de réaliser à Baie-Comeau.

En séance publique d’information lundi soir, trois dirigeants de l’entreprise, Jean L’Heureux, Yves Perron et Julie Gravel, ont fait le point sur le dossier après la tenue d’échanges avec le comité de suivi du projet en après-midi.

Contrairement aux autres assemblées du genre qui se tiennent à quelques reprises chaque année dans la Manicouagan, c’est par visioconférence que les gens sont intervenus puisque l’avion qui devait les transporter à Baie-Comeau en matinée a dû faire demi-tour en raison des mauvaises conditions météo.

Mason Graphite, faut-il rappeler, souhaite exploiter le gisement de graphite du lac Guéret, situé à quelque 280 km au nord de la route 389, et transformer le minerai dans un concentrateur à construire dans le parc industriel Jean-Noël-Tessier à Baie-Comeau. Un projet de seconde transformation visant des produits à valeur ajoutée est aussi sur sa table.

Il manque toujours autour de 165 M$ à l’entreprise pour boucler son financement de 258 M$ (en dollars de 2018). Différentes démarches sont en cours pour y parvenir. « Le financement, ça demeure notre priorité. On ne peut pas dire quand ça va se concrétiser, car il y a beaucoup d’élément hors de notre contrôle », a précisé Jean L’Heureux, vice-président au développement du procédé de l’entreprise.

Mais quand ce grand moment arrivera, les travaux sur le terrain pourront s’amorcer très rapidement, assure Julie Gravel, directrice du développement durable et de l’environnement. « On a les autorisations pour près de six mois de travail devant nous », a assuré Julie Gravel en faisant référence aux autorisations obtenues du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pour les travaux préparatoires. La Ville de Baie-Comeau a également accordé les permis nécessaires au début de la construction.

Valeur ajoutée

Concernant le projet de deuxième transformation du graphite, qui se trame depuis 2015, les tests se poursuivent sur les produits à valeur ajoutée qui sont développés.

D’ici la fin de l’année 2020 ou au début de 2021, Mason Graphite franchira l’étape de l’étude de faisabilité de cette usine de deuxième transformation qui, sur le terrain, occuperait une superficie plus grande que celle de première transformation.

D’après Yves Perron, vice-Président Exécutif de l’ingénierie, la construction et la fiabilité, les produits à valeur ajoutée soulèvent beaucoup d’intérêt des investisseurs et des clients. « Ça va être la demande des prochaines années, une demande d’exponentielle », a-t-il précisé.

Avec l’engouement pour les véhicules électriques, les analystes prévoient une pénurie de graphite et autres éléments entrant dans la fabrication des batteries lithium-ion d’ici à quelques années. « On a aucun crainte qu’il va y avoir un surplus de graphite dans les prochaines années, ça va être plutôt le contraire. Il s’agit juste de trouver le bon partenaire stratégique qui va partager cette vision-là, qui va être prêt à embarquer », a conclu Jean L’Heureux.

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