Baie-Trinité veut retaper une ancienne piste d’atterrissage

Par Charlotte Paquet 3:30 PM - 5 février 2020
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La piste d’atterrissage désaffectée est située à proximité de la partie est de la rue Poulin. Capture d’écran Google Maps

La municipalité de Baie-Trinité songe à retaper une ancienne piste d’atterrissage afin de permettre de nouveau à de petits avions, des ultralégers et des hélicoptères de s’y poser.

Située près de la rue Poulin, cette piste est abandonnée depuis des décennies. Elle appartenait à l’époque à la St.Lawrence Paper Mills qui, au début des années 1930, était en activité à Baie-Trinité.

Le projet de donner une seconde vie à l’infrastructure émane de Bernard Poulin, un citoyen de Baie-Trinité. Il a demandé l’appui de la municipalité et, en octobre dernier, le conseil municipal adoptait une résolution en ce sens. « La municipalité du village de Baie-Trinité voit en ce projet une excellente occasion d’améliorer la vitalité économique du village », peut-on lire dans le texte.

Le maire Étienne Baillargeon confirme que Transports Canada a été interpellé dans ce dossier. Son autorisation est requise afin de remettre la piste fonctionnelle. Une aide financière est également espérée. Selon l’élu, le fond de terrain est en bon état. « Ça prend juste du retapage pour une mise aux normes », dit-il.

Un besoin

Questionné sur la pertinence d’une piste d’atterrissage à Baie-Trinité, M. Baillargeon assure qu’elle est réelle. Il est d’avis qu’elle serait fort utile à des villégiateurs, des chasseurs et des pêcheurs.

« Il y a un petit côté touristique qu’il faut regarder aussi », note-t-il, en faisant référence à des touristes qui pourraient se déplacer à bord de leur appareil personnel pour passer un samedi ou même un week-end complet à Baie-Trinité avant de poursuivre à Sept-Îles ou ailleurs sur la Côte-Nord.

Le maire rappelle qu’à au moins une occasion en 2019 et une autre en 2018, le brouillard a forcé des pilotes d’hélicoptère à se poser d’urgence sur le terrain d’un citoyen. Même que la dernière fois, M. Baillargeon a assisté en direct à l’atterrissage. « C’était vraiment impressionnant », se souvient-il.

« On va continuer le projet. Est-ce qu’on peut aller chercher des fonds? Il y a un coût à ça et c’est pas nécessairement la municipalité qui va absorber ça », insiste l’élu, en rappelant que si la piste peut à nouveau servir, le principe de l’utilisateur-payeur devra également être étudié.

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