COVID-19 : les campagnes de financement sont aussi sur pause

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 7 avril 2020
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La Vallée des Roseaux lance habituellement sa nouvelle campagne de financement à la mi-mars.

De nombreuses organisations remplissent leur mission grâce à la générosité du public et la pandémie de COVID-19 risque de leur causer du tort. Parmi elles, il y a La Vallée des Roseaux et à Centraide Haute-Côte-Nord Manicouagan.

Du côté de la maison de soins palliatifs, habituellement, la mi-mars marque la fin d’une campagne annuelle et le lancement d’une nouvelle. « C’est sûr qu’on ne relance pas, dans le contexte dans lequel on se trouve, on est mieux d’attendre », avoue le président du conseil d’administration, Dany Belzile. « Ça se peut que ce soit en mai, on espère. »

En raison du report de plusieurs funérailles, M. Belzile dit craindre un peu pour la diminution des dons immémoriaux, qui ont représenté près de 20 % de l’ensemble des dons provenant de la population au cours de la dernière année. Il y a aussi toutes ces mises à pied qui font que les gens auront moins d’argent dans leurs poches lors du retour à une certaine vie normale.

Par contre, le président garde son optimisme. « Il faut juste dire aux gens : si vous êtes en bonne situation financière, n’oubliez pas La Vallée. Les gens connaissent la valeur de La Vallée des Roseaux », conclut-il en rappelant que le budget annuel de l’organisme frise les 1,4 M$, dont 50 % proviennent de dons de la population.

Du côté de Centraide

Centraide risque également de voir ses coffres dégarnis quelque peu en raison de tout ce qui se passe depuis un mois, car qui dit mises à pied, dit aussi interruption des retenues sur le salaire, une formule de dons très populaire.

« On est en train d’évaluer l’impact financier. Pour l’instant, on touche du bois », souligne sa directrice générale Josée Mailloux, en rappelant qu’Alcoa, Hydro-Québec et la Ville de Baie-Comeau sont toujours en activité.

Par contre, elle admet que si la situation devait durer plus de trois mois, Centraide pourrait éprouver quelques difficultés à s’acquitter de ses engagements à l’égard des organismes qu’il aide. Mme Mailloux refuse cependant de tirer la sonnette d’alarme et rappelle que des démarches sont en cours auprès d’autres bailleurs de fonds qui ont promis du soutien financier pour traverser la crise sanitaire.

La directrice générale affirme cependant s’inquiéter des impacts pour les organismes qui tiennent habituellement leur campagne de financement au printemps, citant en exemple la Maison des femmes de Baie-Comeau et l’Association des handicapés adultes de la Côte-Nord.

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