Encore l’incertitude pour les coiffeuses, massothérapeutes et autres

Par Charlotte Paquet 3:00 PM - 7 mai 2020
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Coiffeuse et propriétaire du salon Mistral Coiffure, Nancy Gagnon appréhende les conséquences d’une fermeture prolongée dans son domaine d’activité.

Le secteur du commerce de détail a repris ses activités cette semaine au Québec et les entreprises manufacturières suivront la semaine prochaine. Mais dans plusieurs domaines de l’économie, notamment les salons de coiffure et les cliniques de massothérapie où la proximité avec la clientèle est inévitable, l’incertitude persiste toujours.

Nancy Gagnon est coiffeuse et propriétaire du salon Mistral Coiffure à Baie-Comeau. Il lui tarde de reprendre le travail et elle espère maintenant que le gouvernement donnera le signal de départ pour la fin mai.

« Au début, je voyais qu’on allait rentrer pour la mi-mai. Là, j’espère pour la fin mai. C’est hors de notre contrôle. C’est M. Legault qui décide », laisse tomber la propriétaire.

Elle se prépare à augmenter les mesures pour limiter la propagation de la COVID-19 lors de la réouverture, que ce soit par le port du masque ou un niveau de désinfection encore plus grand.

Cependant, au sujet des gants, Nancy Gagnon affirme « que c’est presque impossible de travailler avec ça » en coiffure. Quant à la distanciation physique de deux mètres entre chaque duo coiffeuse-client, le fait d’avoir des chaises de coiffure non occupées l’avantage.

« J’ai le salon pour ça », avoue celle qui se dit toutefois dans le néant par rapport aux mesures qu’elle devra officiellement mettre en place.

La coiffeuse-propriétaire s’inquiète des conséquences d’une fermeture des salons qui pourrait se prolonger. Elle craint que la situation entraîne des coiffeuses à changer de carrière ou encore à travailler au noir.

Confiante? Oui mais…

Massothérapeute à son compte à Baie-Comeau, Marie-Pier Paradis a bien hâte elle aussi de retrouver sa clientèle. « D’après moi, je suis pas mal certaine que je ne commencerai pas avant la fin du mois de mai ou même en juin », dit-elle.

Par contre, quand un nuage sombre voile sa confiance, elle envisage même un retour au travail qui serait retardé jusqu’à l’automne. « En massothérapie, on est hyper dans la bulle des gens », rappelle-t-elle, en faisant référence à la grande proximité avec la clientèle.

Même si ce congé forcé lui donne le bonheur de passer tout son temps avec sa petite Raphaëlle, âgée de 14 mois, la maman rêve au retour à sa table de massage. « J’aime mon travail et j’ai hâte de me sentir utile (auprès de sa clientèle). Travailler, c’est une satisfaction. »

Si la massothérapeute est confiante de pouvoir pratiquer à nouveau son métier dans des conditions sécuritaires pour elle et ses clients, elle appréhende la levée des barrages policiers sur la Côte-Nord le 18 mai. « Je serais pour que les commerces rouvrent, mais que la région reste fermée », a conclu Mme Paradis.

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