Tordeuse : le préfet Furlong joint sa voix aux mécontents

Par Steeve Paradis 6:34 PM - 20 mai 2020
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L’absence d’arrosage contre la tordeuse en forêt publique par la SOPFIM est une décision « incompréhensible » aux yeux du préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong. Photo Enviro Foto

La MRC de Manicouagan est un autre des organismes à joindre le cortège des mécontents de la décision de la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM) de considérablement réduire son programme d’arrosage annuel contre la tordeuse des bourgeons de l’épinette.

« Ça n’a pas de bon sens qu’on ne fasse pas la pulvérisation tel que prévu », a lancé le préfet Marcel Furlong, au terme d’une séance du conseil des élus tenu mercredi sur une populaire plateforme de réunion virtuelle.

« On ne sait pas si c’est (la réduction du programme) juste pour des raisons financières, mais la forêt est dans un état exécrable. Il faut absolument que cet arrosage se fasse », a enchaîné le préfet au sujet de cette résolution adoptée unanimement demandant au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs et à la direction de la SOPFIM « de réviser cette décision et de maintenir la réalisation des travaux de pulvérisation pour la prochaine saison estivale telle que prévue initialement ».

Après avoir annoncé une suspension totale de son programme d’arrosage le 1er mai, la SOPFIM était revenue en partie sur sa décision le 13 mai avec l’annonce d’un arrosage de 111 500 hectares au lieu des 665 000 prévus au départ, et avec des hélicoptères plutôt que des avions.

Ainsi, sur la Côte-Nord, seulement 12 500 hectares de forêt seront traités contre la tordeuse, et seulement en forêt privée. « On privilégie des secteurs plutôt que d’autres, en forêt privée. C’est négatif, incompréhensible et je suis très déçu », a clamé M. Furlong.

Pour cette séance, le préfet était accompagné de la directrice générale Lise Fortin, de la directrice administrative Catherine Martel et du maire de Godbout, Jean-Yves Bouffard, à la table du conseil, tout le monde à deux mètres de distance, bien sûr. Le reste des élus et les journalistes étaient soit au bureau, soit à la maison, présents par vidéo.

D’ailleurs, pour les intéressés, l’enregistrement de cette séance doit être bientôt disponible sur le site de la MRC.

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