Du conteneur à l’entrepôt pour le Dépannage de l’Anse

Par Charlotte Paquet 2:08 PM - 26 juin 2020
Temps de lecture :

Le secteur du tri déborde littéralement au sous-sol du Dépannage de l’Anse à Baie-Comeau. Photos courtoisie

Le Dépannage de l’Anse supplie ses donateurs de patienter et garder précieusement les matières à offrir. Une décision doit être prise ces jours-ci pour la location d’un entrepôt afin d’y stocker vêtements, jouets, vaisselle et autres.

Le problème de débordement est loin d’être nouveau pour l’organisme, mais il a été exacerbé par la pandémie, qui a forcé sa fermeture. Et pendant ce temps-là, il y a eu le changement de saison et les citoyens ont emmagasiné bien du stock.

Le 15 juin, le dépôt était de nouveau accessible dans le respect des normes sanitaires grâce à une autorisation reçue de la Ville de Baie-Comeau pour l’installation d’un conteneur permettant la mise en quarantaine des dons.

Or, il aura fallu à peine deux jours pour que le conteneur déborde à son tour et que la chute à linge doive à nouveau être fermée, souligne la présidente du Dépannage de l’Anse, Louise Levasseur.

Depuis, c’est le conteneur à ordures qui se remplit malheureusement de sacs que les gens jettent tout simplement après s’être rivés le nez à une chute à linge fermée. « On est un organisme de récolte et de revente. Si on ne recueille plus de dons, c’est notre survie de 2021 qu’on est en train de jouer. Patientez, patientez », implore Mme Levasseur.

Vers un virage

Il n’en fallait pas plus pour que l’organisme parte à la recherche de l’entrepôt idéal à louer sur une base urgente pour une période de trois à six mois. Il est prêt à assumer le coût pour cette période, le temps de sortir la tête de l’eau.

Un tel entrepôt pourrait aussi signifier le début d’un temps nouveau, d’une façon différente de fonctionner, croit la présidence. « Ça nous mettra peut-être sur une lancée pour un virage », affirme-t-elle, en soulignant qu’à la Friperie de l’Est à Rimouski, le magasin est indépendant du lieu pour la réception des matières.

L’entrepôt deviendra le lieu de dépôt et de tri des matières. « Ce ne serait plus le bordel avec des empilements de matériel qui fait que ça déborde », note encore Mme Levasseur, qui est d’avis que « tant qu’à vivre la crise de la COVID, vivons-là intelligemment ».

Par contre, à long terme, le Dépannage de l’Anse n’a pas les moyens de payer le coût de location d’un entrepôt. L’organisme à but non lucratif s’apprête à demander un coup de pouce à la Ville de Baie-Comeau et à la MRC de Manicouagan.

Rappelons enfin que les marchés pour l’exportation des surplus de matière ont diminué comme peau de chagrin au fil des ans. Il est de plus en plus difficile de trouver des acheteurs pour les matières textiles, particulièrement les vêtements d’hiver. Aujourd’hui, la majeure partie des vêtements d’été sont acheminés en Afrique.

Partager cet article