L’Étincelle victime d’une présumée fraude

Le Centre de femmes L’Étincelle se retrouve bien malgré lui au cœur d’une histoire de présumée fraude. Lundi, il a officiellement porté plainte auprès de la police pour de la sollicitation de dons faite en son nom à des centaines de kilomètres de Baie-Comeau.

Il semble que ce ne serait pas d’hier qu’une femme sonne aux portes de diverses municipalités de la rive sud de Montréal pour solliciter des dons pour le Centre de femmes L’Étincelle, mais en associant l’organisme à la localité visitée. Par contre, l’affaire a véritablement déboulé en fin de semaine dernière.

« C’est totalement aberrant. On est vraiment sous le choc d’apprendre que quelqu’un pourrait faire ça », a réagi Kathy Imbeault, intervenante au centre de femmes, qui a appris qu’une dame âgée est même allée jusqu’à remettre 85 $ pour la cause.

Donc, pendant le week-end, le Centre de femmes L’Étincelle a été interpellé sur Messenger par deux résidentes de Saint-Lambert qui soupçonnaient une fraude et voulaient en avoir le cœur net. Même que pour l’une d’elles, c’était la troisième fois que la même présumée fraudeuse frappait à sa porte depuis 2017.

Voici l’un des messages : « Auriez-vous l’amabilité de nous donner de plus amples informations sur la dame qui récolte des dons à Saint-Lambert en votre nom? Depuis plusieurs années, elle fait du porte-à-porte dans notre municipalité de la rive sud de Montréal sans présenter aucune lettre qui atteste un lien avec vous. Elle émet des reçus pour fin d’impôt qui sont bidon et ne prend que l’argent comptant. Plusieurs sont tombés dans le panneau. »

Déjà au début d’août, Le Reflet, un journal de la rive sud, publiait un texte disant que la municipalité de Delson mettait en garde ses citoyens à l’effet qu’une personne « peu scrupuleuse » se présentait aux portes pour amasser des fonds soi-disant dédiés au Centre pour femmes violentées l’Étincelle. Le texte précisait que ce centre était pourtant situé à Baie-Comeau et qu’une enquête policière était en cours.

Toujours selon ce qu’a appris l’intervenante de Baie-Comeau, lorsque les gens sollicités semblaient douter de sa parole, la dame en cause, qui serait âgée fin quarantaine-début cinquantaine, aurait déjà tenté de les convaincre en soulignant que L’Étincelle était affilié au Chaînon, qui accueille des femmes en difficulté à Montréal.

Un appel téléphonique effectué auprès de l’organisme a permis à Kathy Imbeault de réaliser qu’il avait lui aussi ouvert un dossier en relation avec cette histoire.