Les CPE manifestent pour l’accès à des congés payés

Par Julien-Pierre Desmeules-Paré 11:48 AM - 7 Décembre 2020
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Les manifestants étaient sur place dès 8 h lundi à l’intersection des boulevards Blanche et Laflèche afin de dénoncer l’impossibilité pour les travailleurs et travailleuses des CPE d’accéder à des congés payés après avoir subi un test de dépistage COVID-19.

Une manifestation avait lieu partout en province lundi alors que les employés des centres de la petite enfance (CPE), en collaboration avec la Confédération des syndicats nationaux (CSN), dénoncent les conditions de travail qui, selon eux, se sont dégradées pendant la crise de la COVID-19. Une quinzaine de travailleurs et travailleuses s’étaient réunis pour représenter les 5 CPE de la région de Baie-Comeau.

La manifestation avait pour but de dénoncer l’impossibilité pour les membres d’avoir accès à des congés payés après avoir subi un test de dépistage pour la COVID-19.

Les membres des CPE doivent piger dans leur banque personnelle de congés de maladie ou dans leurs journées de vacances lors de périodes d’isolement imposées par la Santé publique ou par l’employeur, lorsqu’il y a des symptômes, ou encore lorsqu’elles sont en attente du résultat d’un test COVID, est-il écrit dans un communiqué.

« Lorsqu’on est en isolement, il n’y a aucune travailleuse rémunérée. Présentement, celles qui ont une permanence doivent piger dans leurs banques de congés maladie, la banque de vacances ou carrément en sans solde », explique Julie Pellerin, présidente du syndicat des travailleuses des CPE de la Manicouagan.

Notons que les éducatrices sont constamment en contact avec des enfants et qu’elles sont sujettes à passer plusieurs tests de dépistage.

Selon un sondage mené par la CSN auprès de ses membres, près de 25 % des éducatrices avaient déjà subi un test de dépistage pour la COVID et près de 80 % de ces dernières ont utilisé leur banque personnelle ou ont dû prendre un congé sans solde en attendant le résultat.

« Depuis deux ans on avait déjà une pénurie d’éducatrices sur la Côte-Nord. Il y a beaucoup de travailleuses qui ont décidé de se réorienter, car elles trouvent les conditions trop difficiles. On ne sait même pas si tout le monde va avoir ses vacances à Noël », rappelle Mme Pellerin.

Julie Pellerin aimerait que Mathieu Lacombe, le ministre de la Famille, soit plus ouvert à l’écoute des gens du milieu qui sont sur le terrain et qui connaissent mieux la situation des CPE, selon elle.

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