La Côte-Nord en zone orange : des détails encore à éclaircir

Par Steeve Paradis 2:34 PM - 16 Décembre 2020
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Le docteur Richard Fachehoun se dit lui aussi déçu de ne pouvoir célébrer Noël avec d’autres personnes, mais il assure que cette mesure est nécessaire pour ne pas déborder le système de santé.

Les autorités du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord n’ont pas encore en main tous les détails entourant le passage de la région du niveau d’alerte jaune au palier supérieur, soit orange, ce mercredi à minuit. Il y a encore certaines zones d’ombre.

C’est notamment le cas en ce qui concerne le contrôle des accès à la région. En théorie, le passage du jaune à l’orange entraîne une interdiction d’aller en zone orange ou rouge et, à l’inverse, une interdiction de recevoir des personnes en provenance de ces zones, « mais on attend une position très claire par décret », a lancé le président-directeur général par intérim du CISSS, Claude Lévesque.

Il n’y a toutefois aucun problème pour le retour des jeunes qui étudient à l’extérieur de la région, qui peuvent revenir en respectant les mesures d’isolement et en évitant partys et sorties dans les bars.

M. Lévesque était aussi un peu dans l’inconnu en ce qui a trait aux restaurants. Comme on le sait, en zone orange, les restaurants pourront accueillir un maximum de six personnes à une même table, plutôt que 10 en zone jaune.

Des informations laissent entendre que les restaurants pourraient fermer le 25, en même temps que les magasins, et qu’ils devront se limiter à faire des plats pour emporter, mais ce n’est pas arrêté, assure M. Lévesque. D’autres sources disent exactement le contraire. « Il y aura peut-être d’autres informations qui nous seront acheminées pour le 25 », a-t-il lancé, refusant de se prononcer là-dessus pour l’instant.

Le pdg par intérim a également fait valoir qu’à ses yeux, le passage en zone orange « est très adéquat au moment où on se parle », mais que si la situation reste la même après le 11 janvier, on pourrait revenir au palier jaune. Mais pour en arriver là, « à Port-Cartier, il faut vraiment mettre le couvercle sur la marmite ».

Épicentre de la COVID

Port-Cartier est d’ailleurs présentement l’épicentre de la COVID-19 dans la région. On y retrouve quatre éclosions différentes, dont une à la minière ArcelorMittal (7 cas), une autre de moins de cinq cas dans un club social et deux autres dans des milieux familiaux.

Pour ce qui est des rassemblements pour les Fêtes, les indications pour le palier orange disent qu’ils devront être d’un maximum de six personnes. « Tout comme vous, je suis déçu de ne pas pouvoir passer Noël avec d’autres personnes, mais c’est nécessaire pour protéger nos proches et notre système de santé », a indiqué le médecin conseil en santé publique au CISSS régional, le Dr Richard Fachehoun.

Le chef du département de pharmacie au CISSS, Dave Charlton, a pour sa part indiqué que la Côte-Nord n’avait toujours pas reçu ses premières doses de vaccins, « mais on se prépare activement pour une campagne de vaccination historique et on est prêts à commencer dès la réception des premières doses ».

Les résidents des centres d’hébergement et de soins de longue durée et les travailleurs de la santé seront les premières personnes vaccinées. Elles recevront le vaccin développé par Pfizer et BioNtech. Le vaccin de Moderna devrait ensuite suivre.

Selon M. Charlton, c’est ce dernier vaccin que devraient recevoir les résidents des zones éloignées et isolées, comme les localités de la Basse-Côte-Nord, car sa conservation est beaucoup moins compliquée que le vaccin de Pfizer, qui nécessite des congélateurs à -70 degrés.

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