Déconfinement : la levée de certaines contraintes bien accueillie sur la Côte-Nord

Par Charlotte Paquet 10:00 AM - 3 février 2021
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Le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, et le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, qu’on aperçoit sur la photo, sont satisfaits des assouplissements consentis à la Côte-Nord. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan, Antonio Hortas, aurait souhaité un peu plus.

Les assouplissements apportés par Québec aux contraintes pour lutter contre la pandémie sur la Côte-Nord réjouissent le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong.

« Nous, on est bien content de la réouverture des commerces et des restaurants. On est très heureux et on voit que le gouvernement et la santé publique ont écouté la Côte-Nord », lance-t-il.

Le préfet avoue qu’il aurait préféré que les restaurants puissent accueillir un peu plus de personnes par table, mais l’allègement des restrictions est quand même un point de départ.

Sur la question du couvre-feu, l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord réclamait de le repousser de 20 h à 22 h. Québec l’a plutôt fixé à 21 h 30 dans les six régions situées au palier d’alerte orange et Marcel Furlong affirme s’en satisfaire facilement.

Oui, la vie aurait été plus facile avec un déconfinement plus solide, mais, rappelle le préfet, « étant donné le contexte (de la pandémie) et le fait qu’il n’y a pas de barrage routier à l’entrée de la région, on va accepter ce qu’il nous donne et on ne se mettra pas à critiquer ».

L’arrivée de nouveaux variants de la COVID-19 plus contagieux a de quoi inquiéter et le préfet affirme qu’il n’aurait surtout pas voulu une ouverture « at large ».

Une bonne écoute

Le maire Yves Montigny soutient pour sa part que le retour en zone orange répond aux demandes régionales. « Là-dessus, tous les maires de la région étaient à la même place. Il fallait revenir à la situation qui prévalait avant Noël », a-t-il fait valoir.

Même réjouissance du maire en ce qui concerne le couvre-feu repoussé à 21 h 30 à compter du 8 février. « 20 h, c’était beaucoup trop tôt », lance-t-il, qualifiant aussi de « très bonne idée » de permettre les marches dans un groupe de huit personnes, en respectant bien sûr la distanciation de deux mètres.

Se disant également heureux de constater que la semaine de relâche est maintenue, il suggère fortement aux Nord-Côtiers de passer cette semaine dans la région « afin d’éviter la propagation du virus au retour ».

Déconfinement insuffisant

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM) en aurait espéré plus. « Il y a réouverture des commerces et un début de déconfinement, mais on se serait attendu à un déconfinement un peu plus généreux pour la Côte-Nord étant donné notre situation », a soutenu Antonio Hortas.

« On comprend mal la zone orange pour la région, étant donné la situation dans les hôpitaux », a-t-il enchaîné. Rappelons qu’en date de mardi midi, il n’y avait aucune hospitalisation liée à la COVID-19 sur la Côte-Nord et seulement deux cas actifs parmi les résidents, les deux seuls cas déclarés dans les sept derniers jours.

M. Hortas assure que son organisme continuera à faire de la représentation, « car pour nous, ce n’est qu’une première étape. On voudrait élargir ce déconfinement ».

S’il se réjouit que les commerces auront enfin un peu d’oxygène avec la réouverture, il a hâte de voir comment cette réouverture se traduira dans les restaurants. « Vont-ils pouvoir ouvrir pour avoir encore moins de clients qu’avant (le confinement)? », s’interroge-t-il.

Le président de la CCIM voit cependant du bon dans le recul de l’heure du couvre-feu. « Ça donne plus de latitude à 21 h 30 », a-t-il souligné, en rappelant au passage que pour les entreprises qui fonctionnent sur les quarts de 12 heures, « ça va faire des centaines de lettres de moins à faire ».

Signalons que les personnes qui se trouvent à l’extérieur de leur domicile après le couvre-feu doivent avoir en leur possession une attestation de leur employeur qui explique leur présence.

Fait à noter, le député de René-Lévesque, Martin Ouellet, se serait également attendu lui aussi à beaucoup plus en matière de déconfinement. À un point tel qu’il affirme que la Côte-Nord se retrouve en zone orange foncé ou encore rouge pâle, mais certainement pas en zone orange et ainsi sur le même pied d’égalité que le Saguenay-Lac-Saint-Jean et l’Abitibi-Témiscamingue. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Avec Steeve Paradis

 

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