Le masque médical obligatoire au travail

Par Charlotte Paquet 9:49 AM - 12 avril 2021
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La nouvelle consigne concernant le port obligatoire du masque dans les milieux de travail rend les choses plus difficiles à tous et encore plus lorsqu’il est question de travail physique, notamment pour les mécaniciens. Photo courtoisie

Aux grands maux, les grands remèdes! Devant la menace très inquiétante des variants de la COVID-19, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) exige dorénavant le port du masque médical en tout temps dans les milieux de travail au Québec.

La nouvelle consigne s’applique depuis le jeudi 8 avril, et ce, peu importe le palier d’alerte des régions. Elle vise à freiner la propagation du virus alors qu’une troisième vague bat son plein. Tous les employés sont concernés, même en présence de barrières physiques comme des plexiglas, sauf ceux qui occupent seuls un bureau, pourvu que la porte soit fermée.

Dans la Manicouagan, les entreprises et leurs employés doivent s’adapter comme tout le monde. Fini le temps où l’on pouvait retirer son masque en l’absence de clients ou lorsqu’on se trouvait à au moins deux mètres de ses collègues de travail.

Si dans les entreprises, le port du masque était déjà entré dans les mœurs pour le service à la clientèle, la mesure entraînera tout de même d’importants changements dans plusieurs milieux de travail.

C’est notamment le cas dans le secteur manufacturier et celui des garages. Propriétaire du Garage Pierre Lavoie à Baie-Comeau, Benoît Michaud reconnaît que beaucoup de choses ont changé depuis jeudi.

Auparavant, six employés susceptibles d’être en contact avec les clients au comptoir du service ou aux pompes à essence devaient porter le masque. Aujourd’hui, il y en a 10 de plus en raison de la nouvelle mesure, principalement des mécaniciens.

Selon M. Michaud, c’est difficile pour les travailleurs de l’atelier de mécanique de porter un masque continuellement, même s’ils respectent évidemment la consigne. « C’est pas facile, vu que c’est un travail physique », explique-t-il.

Le propriétaire cite en exemple un employé affecté aux changements des pneus qui lui a demandé l’autorisation d’aller prendre une bouffée d’air à l’extérieur, car il n’en pouvait plus. « On doit souvent donner un break à nos gars. »

Rappelons que le port obligatoire du masque pour tous les milieux de travail s’ajoute aux consignes de distanciation physique et de lavage des mains. Il s’impose également pour le travail à l’extérieur lorsque des interactions à moins de deux mètres avec des collègues peuvent survenir.

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