Joanny lance un appel à la prévention en VTT

Par Charlotte Paquet 3:00 PM - 30 juin 2021
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Joanny Tremblay-Farcy est une adepte de VTT depuis une quinzaine d’années. Photos courtoisie

La collision impliquant un véhicule tout terrain (VTT) et une enfant de deux ans, survenue sur la plage de Pessamit il y a deux semaines, a grandement secoué Joanny Tremblay-Farcy, de Baie-Comeau, une adepte de VTT qui l’a échappé belle en mai dernier. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle lance un vibrant appel à la prévention.

« Probablement que depuis mon accident, je suis plus sensible à ça. Je trouve qu’on ne fait pas assez de sensibilisation. La sensibilisation, ça ne change pas tout, mais ça peut aider », croit-elle.

On se souviendra que le dimanche 13 juin, une bambine se trouvait sur la plage en compagnie de sa famille quand elle a été heurtée par un VTT conduit par une adolescente et sur lequel deux autres jeunes filles prenaient place. La petite s’en est sortie presque miraculeusement.

Cette histoire a interpellé la jeune trentenaire qui, il y a deux mois et demi, a été victime d’un accident de VTT dans une carrière de sable situé près du pont Émile-Laurence (Manic-1) où, en compagnie de son amoureux et de son amie, elle était allée s’amuser, ou s’énerver, comme elle le dit elle-même.

La femme est une adepte de VTT depuis ses 14 ans, mais ça ne l’a pas empêché de se faire surprendre et de plonger au bas d’une falaise d’une hauteur de 15 pieds, qu’elle croyait être tout simplement une pente abrupte. Elle roulait autour de 30 à 40 km/h. Son VTT lui est tombé dessus, notamment sur la tête.

Après une quinzaine de minutes à attendre le secours des deux autres personnes, qui ne l’ont jamais vu disparaître, elle a réussi à s’extirper pour aller à leur rencontre tant bien que mal. L’adrénaline le lui a permis, mais dès qu’elle les a aperçus, elle s’est affaissée au sol. « Mon chum a figé. C’est comme jamais arrivé qu’il arrive sur les lieux d’un accident », raconte la convalescente, tout en soulignant que sa copine a pris les choses en main et appelé les secours.

Hospitalisée pendant cinq jours, elle a souffert de plusieurs traumatismes, dont huit côtes fracturées et un pneumothorax. Éducatrice spécialisée au centre jeunesse, elle n’a toujours pas repris le travail.

Prévenir

Ce que son accident lui a appris, c’est de faire une sorte de tournée de reconnaissance du lieu dans lequel on veut s’amuser avec notre VTT. « Pour s’assurer que les lieux dans lesquels on s’énerve sont sécuritaires », souligne la dame.
Elle insiste aussi sur l’importance du port du casque, et un casque attaché. Sans cet équipement, elle ne serait plus là pour en appeler à la prévention, assure-t-elle.

Et si le véhicule n’est pas équipé d’un deuxième banc pour asseoir un passager, il ne doit pas y avoir deux personnes dessus. « Les machines, aujourd’hui, ont du cœur au ventre comme ça s’peut pas. Un VTT, c’est très dangereux. S’il n’y a pas de banc pour un passager, t’essaies pas d’en inventer. »

Après ce qui lui est arrivé, la jeune femme préconise la petite trousse de premiers soins en VTT, tout comme d’avoir sur soi une alarme personnelle qui émet un son strident en tirant sur une goupille. Elle vient d’ailleurs de s’en procurer une.

En repensant au drame évité de justesse sur la plage de Pessamit, Joanny Tremblay-Farcy invite les parents à sensibiliser leurs adolescents à la plus grande prudence avant de les laisser partir en VTT. Les jeunes, et elle est passée par là, peuvent se croire invincibles. « Mais on n’est pas un super héros, on n’est pas dans un film. »

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