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Sept-Îles, sept merveilles

Par Karine Dufour-Cauchon 9:04 AM - 14 juillet 2021
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Sept-Îles, cet archipel bien gardé de l’Est-du-Québec est un incontournable. Ceux qui y sont déjà allés savent de quoi je parle. Ceux qui n’y ont pas encore mis les pieds se demandent si ces mots ne seraient pas du vent. Du vent, il y aura lorsque vous contemplerez le Saint-Laurent ou quand vous partirez à l’aventure sur l’une des îles. Dans les prochaines pages, je tenterai de vous convaincre d’ajouter Sept-Îles à votre « bucket list » d’endroit à contempler avant de quitter ce monde. Croyez-moi, Sept-Îles et ses sept merveilles changeront votre vie, comme elles ont changé la mienne.

L’un des joyaux les mieux gardés de l’Est-du-Québec, l’Île Grosse-Boule.

Les papilles comblées

Pour déguster la mer, arrêtez-vous Chez Omer

Chez Omer, vous avez un accès direct au fleuve et à ses délectables fruits de mer. Pétoncles, crabes, crevettes, homard, le tout provient de quelques pas du restaurant. Les grillades feront le plaisir des amateurs de viandes rouges. Le propriétaire, Assan Saro, vous accueillera comme un membre de la famille, rien de moins. Il aime autant sa clientèle que les fruits de mer qu’il leur sert. Conseil d’une gourmande : l’assiette de linguines aux fruits de mer est un incontournable.

Les trésors de la mer dans votre assiette Chez Omer.

Quatre bières à découvrir à la Microbrasserie La Compagnie

La microbrasserie La Compagnie est un arrêt obligé pour tout amateur de bières qui se respecte. Son espace convivial, simple et sa terrasse illuminée sont parfaits pour célébrer ou tout simplement se décontracter entre amis autour d’une bonne bière artisanale (ou plusieurs!). Son pub offre un menu bien généreux pour tes fringales de fins de soirée, pour un bon souper, ou même pour un dîner sur le pouce. Lors de votre passage, vous devez absolument goûter à ces bières brassées et distribuées seulement à Sept-Îles.

Goûter les bières de microbrasserie du coin, un must à la Microbrasserie La Compagnie.

Rendez-vous avec l’Histoire au Musée Régional de la Côte-Nord

Le patrimoine nord-côtier n’aura plus de secrets pour vous. Un passage au Musée régional de la Côte-Nord de Sept-Îles vous offrira une immersion dans les ères qui ont forgé la puissance industrielle qu’est devenue la Côte-Nord. Ce poumon économique du Québec a bien des choses à raconter, sans compter qu’il témoigne d’un héritage autochtone important qui le façonne encore aujourd’hui. Avec son exposition permanente et une animatrice hors pair, on vous fait voyager à travers les époques, celle de la traite de fourrure aux pêcheurs Basques, en passant par les boulettes de fer et d’aluminium recherchées sur le marché international. La présente image est d’ailleurs un bon exemple des étrangetés que vous trouverez dans les vitrines de l’institution muséale et qui n’attendent que vous. Qu’attendez- vous?

Des objets hétéroclites vous étonneront au Musée régional de la Côte-Nord.

Se dégourdir

Le fatbike, vous connaissez? Ces vélos aux roues surdimensionnées s’adaptent à tous les types de terrains, en été comme en hiver. Pas besoin d’être un pro ou un athlète pour s’aventurer sur les sentiers et les plages de Sept-Îles, le tout est très accessible pour ceux qui voudraient sortir de leur zone de confort graduellement. 12 km de plage de sable fin, un terrain de jeux de rêve!

C’est la jeune entreprise 50e parallèle qui se charge de vous livrer vos montures métalliques là où bon vous semble, de Port-Cartier à Sept-Îles.

S’évader sur la rivière Moisie avec Évasion Côte-Nord

Le « Stand Up Paddle » (SUP), vous connaissez? Probablement, puisque cette activité (aussi nommée planche à pagaie) prend d’assaut les lacs et les rivières du Québec depuis quelques années. À Sept-Îles, une comptable de profession a décidé de transformer son expérience de télétravail en opportunité d’affaires.

Le Stand Up Paddle, voguer sur l’eau cristalline en compagne des saumons, c’est possible à Sept-Îles.

Angie Ouellet et sa jeune entreprise Évasion Côte-Nord vous proposent de faire des sorties adaptées à votre niveau. Les débutants comme les expérimentés trouveront leur compte lors de leur descente de la rivière Moisie, à quelques minutes du centre urbain de Sept-Îles. Pas besoin de se soucier de l’équipement comme les planches, les pagaies et les vestes de flottaison. Conseil de la rédaction : mettez également des vêtements légers,

qui sèchent vite, puisqu’il pourrait vous prendre l’envie d’aller dire bonjour aux saumons qui nagent paisiblement sous votre planche! N’ayez crainte, un petit tour dans l’eau malgré vous sera l’une des meilleures anecdotes de votre séjour, surtout si vous êtes aussi maladroit que votre humble rédactrice.

Bonne évasion !

Journal d’une joyeuse naufragée

Connaissez-vous l’île Grosse-Boule? Même si son nom à connotation grivoise fait sourire, il n’en demeure pas moins l’un des joyaux les mieux gardés du Québec, qui dis-je, du pays. Habitée par une petite famille bien joviale, cette île vous donnera l’occasion de vous couper de la civilisation dans le confort d’une yourte digne des plus beaux chalets de campagne. Pourquoi pas en apprendre plus sur les fruits de mer en même temps? Bienvenue sur l’île ou je me suis échouée, le temps d’un séjour.

L’excursion pour se rendre à l’île Grosse-Boule est une expérience en soi.

Franchir le Saint-Laurent

Pour se rendre sur le paradis de l’île Grosse-Boule, pas question d’amener la voiture. L’expérience commence lorsqu’on enfile la veste de flottaison et que l’on prend place dans un bateau zodiac. Au départ, si le fleuve est vilain, vous sentez l’adrénaline monter. Si les montagnes russes sont votre tasse de thé, vous serez comblés. Ou peut-être tomberez-vous sur une mer tranquille? Tenez-vous bien, puisque l’excursion de bateau pour se rendre à destination est d’une vingtaine de minutes. Ouvrez l’oeil, des mammifères marins pourraient bien vous rendre visite.

La ferme maricole Purmer : comment ça « pousse », un pétoncle?

Voilà, vous avez franchi le fleuve et vous apercevez au loin le petit quai et le chalet principal, demeure de Sandra Blais. La passionnée de fruits de mer n’y connaissait rien il y a encore quelques années. Depuis 2013, avec maints essais et erreurs, elle et sa famille élèvent des moules, des pétoncles, des algues et même des homards.

En 2021, la ferme s’est dotée d’un centre d’interprétation sur la culture maricole (de la mer). Vous connaîtrez les moindres détails de cette forme de production et ses équipements, comme les filières, les filets. Tout un monde s’ouvrira à vous et vous ne verrez plus jamais votre assiette de fruits de mer de la même façon. Saviez-vous qu’un pétoncle peut prendre jusqu’à sept ans pour devenir mature? Ils sont si durs à produire et si vite engloutis! Vous laisserez-vous tenter par une dégustation? Peut-être que votre hôtesse Mme Blais vous partagera le secret de sa recette de croustilles d’algues au sirop d’érable?

Seule au monde sur mon île

Le cours d’interprétation est terminé. Deux choix s’offrent à vous : soit vous explorez l’île quelques temps avant de reprendre la terre ferme ou vous vous installez dans votre nouvelle demeure pour y passer la nuit. Ceux qui se réservent une yourte sur l’île ne sont pas déçus, parole de votre rédactrice.

La yourte à ciel découvert, une expérience unique.

Le panorama, la tranquillité, le soleil et le sable chaud, que demander de mieux? Votre humble demeure, la yourte, est simple et épurée. Un dôme au plafond vous permet d’admirer le ciel étoilé une fois la nuit tombée. Quoi de plus idéal pour observer le ciel qu’une île en plein fleuve, où la lumière de la civilisation ne pollue pas la voûte céleste?

Les sentiers de l’île mènent en quelques minutes à un belvédère d’où il est possible d’observer les six autres îles de l’archipel de Sept-Îles.

L’île Grosse-Boule est presque inhabitée. Il n’y aura que vous, les deux ou trois campeurs des yourtes et les propriétaires, mais sans plus. Tout un cocktail pour se sentir seul au monde, dans le bon sens. Là-bas, le temps s’arrête, qu’on le veuille ou non. On peut même escalader la montagne et en quelques dizaines de minutes à peine, on observe d’un belvédère privilégié toutes les six autres îles de l’archipel de Sept-Îles.

Un sentiment de liberté vous envahit, presque seul au monde sur l’île.

Finalement, la ferme maricole Purmer est l’un des seuls endroits de la province où l’on peut faire du kayak… transparent! Toute une vitrine sur l’habitat des homards. L’eau cristalline n’a rien à envier aux rives des Caraïbes. Les couchers de soleil, quant à eux, sont à couper le souffle.

Au moment de quitter vous viendra un pincement au coeur. Comme pour toute bonne chose de la vie, le bonheur de l’île Grosse-Boule a une fin. Ce n’est qu’un au revoir pour votre rédactrice, qui déclare l’endroit un incontournable du Québec, rien de moins. Bonne découverte!

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