Des parents se plaignent de la vitesse excessive dans la côte Champlain

Par Charlotte Paquet 1:00 PM - 20 juillet 2021
Temps de lecture :

Des parents de la côte de l’avenue Champlain se plaignent de la vitesse excessive et craignent pour la sécurité de leurs enfants. Photo courtoisie

Les automobilistes roulent vite dans la côte de l’avenue Champlain et ce n’est pas d’hier que les citoyens du secteur s’en plaignent. Ils veulent que ça change avant qu’un drame survienne et demandent à la Ville de Baie-Comeau d’agir.

Près d’une vingtaine d’enfants de moins de 10 ans habitent sur le petit tronçon de Champlain situé près de l’avenue Cabot et du parc des Pionniers. Leurs parents craignent pour leur sécurité, d’autant plus pendant la belle saison avec les jeux extérieurs, la pratique du vélo et les déplacements au parc des Pionniers, situé tout près.

« Le monde se prend un élan pour monter la côte. Tout ce qu’on demande, c’est un panneau qui reste là, un panneau standard dans le bas de la côte, quelque chose pour faire rapetisser le chemin », souligne Mathieu Pelletier, papa de deux jeunes enfants. Il pense aux panneaux installés en plein milieu des rues dans les zones scolaires.

Le citoyen reconnaît que l’installation d’un dos d’âne aurait assurément fait ralentir les automobilistes, mais il sait que la Ville rejette cette option. L’aménagement de bacs à fleurs, comme ce qui existe dans le centre-ville du Plateau, serait aussi une bonne solution, à son avis.

Mais au-delà de tout ce qui pourrait être possible pour sensibiliser les automobilistes à lever le pied, le panneau semble être le plus simple à réaliser, mais les parents attendent toujours. Le papa dit avoir effectué deux requêtes au service à la clientèle de la Ville de Baie-Comeau à l’été 2020, mais elles n’ont pas eu de suite.

« Il y a beaucoup de nouvelles familles qui viennent s’installer dans la côte Champlain. Tout ce qu’on nous répond à la Ville, c’est que c’est le monde du quartier qui roule vite », poursuit Mathieu Pelletier. Pour les parents concernés, que ce soit les gens du secteur ou pas, ces comportements doivent changer et il ne faut pas attendre qu’un enfant soit happé par un automobiliste pressé.

Des interventions

Le papa ne nie pas que la Ville a posé des gestes au fil des ans, mais c’est insuffisant, selon lui. La limite de vitesse a été abaissée à 30 km/h et une inscription en ce sens faite sur la chaussée dans la côte. Mais les gens continuent de rouler vite.

Un radar pédagogique a d’ailleurs été installé dans le coin pour afficher la vitesse des automobilistes, en plus de la réalisation d’opérations radar, mais le problème demeure entier.

Un panneau indiquant la zone de 30 km/h a été installé au cours des dernières années à l’intersection des avenues Champlain et Cabot, mais en haut de la côte. Retiré chaque hiver pour faciliter le déneigement, il vient d’être réinstallé au cours des derniers jours, mais encore en haut de la côte. C’est ce panneau que les citoyens souhaitent voir déplacé plus bas.

Ça s’en vient

La conseillère du quartier Sainte-Amélie, Viviane Richard, assure que l’installation du panneau au bas de la côte – elle parle plutôt d’une borne – s’en vient, mais dépend de la programmation de travaux du service des travaux publics.

L’élue reconnaît que les gens roulent encore vite, mais affirme que la situation s’est améliorée avec les années. « Je sais que la vitesse a diminué grandement », soutient-elle, tout en indiquant que ce ne sont probablement pas tous les automobilistes qui respectent la limite de 30 km/h.

Une opération radar a été faite voilà quelques semaines. « Les policiers m’ont dit que le plus haut, c’était 37 km/h. » Est-ce que les gens ont tout simplement ralenti à la vue des policiers, tout comme ils le font à l’approche d’un radar pédagogique? Viviane Richard croit que c’est possible.

D’ailleurs, une autre intervention policière est prévue d’ici peu et cette fois-ci, « on va s’assurer que personne ne nous voit », prévient la conseillère.

Cette dernière affirme comprendre les craintes des parents et sait que les démarches auprès de la Ville remontent à plusieurs années. « Je trouve que c’est important. On pense que la borne fera l’affaire. On ne les laissera pas tomber », conclut-elle.

Galerie photo

Partager cet article