De plus en plus de nouveaux arrivants à Baie-Comeau, mais de moins en moins de logements
Au début de l’été, de nouveaux arrivants ont participé à une visite patrimoniale à Baie-Comeau. Photo courtoisie
Les nouveaux arrivants semblent être de plus en plus nombreux à Baie-Comeau, mais ils se butent à un défi insoupçonné : celui du logement.
« La recherche d’un logement a toujours été facile dans notre région, mais depuis six mois, c’est de plus en plus complet. C’est comme s’il y avait moins de logements », laisse tomber Chantale Chénard, coordonnatrice des services aux immigrants pour le volet Manicouagan Interculturelle d’Émersion services-conseil.
En un an, le nombre de nouveaux citoyens accueillis par l’organisme pour faciliter leur intégration est passé de 35 à 53 et cette tendance à la hausse continue de s’observer. Évidemment, ces données ne représentent pas le total des nouveaux arrivants en sol baie-comois. Les étudiants étrangers du cégep de Baie-Comeau n’en font également pas partie.
Uniquement pour les mois de juillet et août, Mme Chénard prévoit au total près d’une quinzaine de nouvelles installations, notamment en raison de l’arrivée d’une première vague d’employés étrangers des restaurants McDonald’s.
Pas facile pour Manicouagan Interculturelle de permettre à tout ce beau monde de trouver à se loger. « Nous, on est à la recherche de cinq logements présentement. Il y a un an, j’ai jamais jamais jamais vécu de problème de recherche de logements. »
Pourquoi?
La raison de cette pénurie est difficile à expliquer, mais la coordonnatrice se demande si les appartements ne sont pas tout simplement loués à gros prix à des clientèles particulières, comme des travailleurs. Le phénomène des locations de courte durée aux touristes fait peut-être aussi partie de l’équation.
« Rapidement, il va falloir se pencher là-dessus. (…) Ça va empêcher des gens à venir s’installer », craint la coordonnatrice.
Le peu de disponibilité du parc locatif tout comme le manque cruel de places en garderie risquent de freiner l’arrivée de nouveaux citoyens chez nous.
« Les garderies, c’est un autre défi », poursuit Chantale Chénard. Pour les familles qui s’installent à Baie-Comeau, l’absence d’une place en garderie oblige l’un des deux parents à demeurer à la maison.
Mais pour une famille monoparentale qui souhaite emménager dans la Manicouagan, l’impossibilité de trouver un milieu de garde lui fera changer ses plans, assure la coordonnatrice, qui a connu cette situation.
Du Québec et de l’étranger
Règle générale, au niveau de l’attraction de nouveaux citoyens, Manicouagan Interculturelle travaille avec des personnes déjà installées à Montréal ou ailleurs au Québec depuis quelques mois ou quelques années, souvent le temps de faire reconnaître leurs compétences et leurs diplômes.
Pour plusieurs, leur installation à Baie-Comeau sera vue comme une deuxième immigration, fait remarquer Chantale Chénard.
Par contre, c’est différent lorsqu’il est question de travailleurs étrangers recrutés directement par des entreprises, comme les quatre Philippins embauchés par Fransi en mai 2021 ou encore la quinzaine de Mexicains et de Philippins attendus chez McDonald’s d’ici les prochains mois.
Les restaurants Tim Hortons de Baie-Comeau et Forestville sont également en démarche pour solutionner leur problème de main-d’œuvre avec des travailleurs étrangers.
Au sujet du recrutement à l’international, Mme Chénard encourage fortement les employeurs à référer rapidement leurs nouveaux employés à Manicouagan Interculturelle, parfois même avant leur arrivée à Baie-Comeau.
« Si l’entreprise nous contacte d’avance, on travaille à distance pour la recherche d’un logement, on aide à inscrire les enfants à l’école », cite en exemple la coordonnatrice.
Grâce à sa panoplie d’activités et de services, Manicouagan Interculturelle peut faire la différence entre la réussite ou l’échec de l’intégration.
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