Problèmes du F.-A.-Gauthier : « pas de maudit bon sens » pour le maire Montigny

Par Steeve Paradis 10:03 AM - 19 août 2021
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L’huile n’en finit plus de fuiter en provenance des joints d’étanchéité des propulseurs du F.-A.-Gauthier. La STQ doit de nouveau l’envoyer en cale sèche.

Comme bien d’autres élus et de nombreux citoyens des deux rives, le maire Yves Montigny n’en peut plus de voir les nombreux problèmes qui assaillent le traversier F.-A.-Gauthier, qui assure la desserte maritime entre Matane et la Côte-Nord.

« Ça n’a pas de maudit bon sens », a été la première réaction du maire de Baie-Comeau à l’annonce de ce ènième déboire pour le navire. « J’écoutais le ministre (des Transports François) Bonnardel la semaine dernière dire qu’il avait les mains liées en ce qui concerne la grève à la STQ, mais dans ce dossier-ci, il peut intervenir. Il doit exiger un rapport vraiment complet sur la situation », a-t-il enchaîné.

Rappelons que le F.-A.-Gauthier est présentement à l’arrêt en raison de fuite d’huile en provenance des joints d’étanchéité des propulseurs, un problème qui persiste depuis sa sortie de cale sèche, en mars 2021. Il y était depuis novembre 2020 à cause de…fuite d’huile des joints d’étanchéité des propulseurs.

Le navire construit en Italie devrait revenir en service dans les prochains jours, avant une autre cale sèche quelque part entre octobre et décembre, « pour une durée d’à peu près trois semaines, selon les prévisions », a soutenu le porte-parole de la Société des traversiers du Québec, Alexandre Lavoie.

« Là, il faut passer au-delà de la politique et avoir un vrai portrait de la situation. S’il y a des modifications importantes à faire, il faut les faire. On ne peut pas endurer un bateau brisé. Si le problème des propulseurs peut être réglé, ok, mais si on ne trouve pas de solution, est-ce à dire que ce bateau va être brisé toute sa vie? », a pesté le maire. « Qu’on fasse venir des experts indépendants. »

M. Lavoie a assuré qu’il y aura bien sûr des représentants du fabricant des propulseurs lors des travaux en cale sèche, « mais aussi d’autres experts. On ne veut pas que cette situation se répète indéfiniment. L’objectif est de régler de façon définitive ».

Quant aux fuites d’huile, le porte-parole fait valoir qu’elles sont minimes et que l’huile utilisée est biodégradable. « On est très transparent avec Transport Canada. Si on navigue, c’est qu’on a leur autorisation », a-t-il indiqué.

Reste maintenant à voir combien de temps durera cette nouvelle période de cale sèche, quels seront les coûts des travaux et surtout, si le problème sera définitivement réglé. Durant l’absence du F.-A.-Gauthier, c’est le Saaremaa I qui sera en fonction. Comme on l’a déjà constaté, il n’aime pas vraiment les mers d’automne…

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