Les municipalités ont beau ne pas être sous juridiction fédérale, certains groupes d’employés, notamment à la Ville de Baie-Comeau, ont bénéficié d’un jour férié, le jeudi 30 septembre, à l’occasion de la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
Le gouvernement Legault a refusé d’inscrire au calendrier des jours fériés au Québec cette journée de commémoration de la réalité des pensionnats autochtones. Par contre, les milieux de travail sous juridiction fédérale, comme les banques, étaient tenus de la respecter.
À la Ville de Baie-Comeau, qui a mis ses drapeaux en berne en signe de reconnaissance pour cette journée, les employés de bureau et de loisir ont eu congé, mais pas leurs collègues. Une clause de la convention collective des cols blancs prévoit effectivement leur droit à tout jour férié qui pourrait être ajouté, a expliqué le coordonnateur aux communications de la municipalité, Mathieu Pineault.
La bibliothèque Alice-Lane, les deux arénas et le service de l’urbanisme et service à la clientèle ont notamment été fermés pour l’occasion.
« Ça apparaît dans la convention collective des cols blancs, mais pas des cols bleus. Moi, je me suis assurée que les gens vérifient dans leur convention », a précisé Charlaine Sirois, conseillère syndicale au Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente les employés de la Ville de Baie-Comeau et d’autres municipalités en région.
Selon elle, d’autres groupes d’employés du milieu municipal sur la Côte-Nord ont la même clause au sein de leur convention. « En septembre, j’ai dit aux gens voici votre droit. Vous n’êtes pas sous juridiction fédérale, vous être sous juridiction provinciale, mais vous avez ce texte », dit-elle, en référence à la clause comme telle.
