Les maisons à vendre sont une denrée rare sur la Côte-Nord

Par Charlotte Paquet 2:50 PM - 25 octobre 2021
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Au troisième trimestre de 2021, le prix de vente médian des propriétés dans l’agglomération de Baie-Comeau a reculé de 5% par rapport à la même période en 2020. Par contre, sur une base de 12 mois, il s’est raffermi de 14 %.

La Côte-Nord n’échappe pas au manque de maisons unifamiliales disponibles sur le marché de la revente au Québec. Les plus récentes données de Centris le confirment.

Centris, qui dresse le portrait de l’immobilier à partir des propriétés à vendre par les courtiers, révèle que les 76 inscriptions en vigueur au troisième trimestre de 2021 représentent une diminution de 39 % dans l’agglomération de Baie-Comeau par rapport au même trimestre en 2020. Dans l’agglomération de Sept-Îles, 101 inscriptions étaient en vigueur, en baisse de 34 %.

Sur une base de 12 mois, la chute du nombre de maisons à vendre frisait même les 50 % dans les deux secteurs au 30 septembre.

« Trente-neuf pour cent de moins, c’est très important. Les ventes baissent, mais les inscriptions baissent presque du double », fait remarquer Charles Brant, directeur, analyse du marché chez Centris, en citant l’exemple de Baie-Comeau.

Dans cette ville, il s’est vendu 56 maisons entre le 1er juillet et le 30 septembre pour un recul de 19 % par rapport au même trimestre de 2020. À Sept-Îles, les 59 résidences qui ont changé de main représentent une diminution de 23 % par rapport au troisième trimestre de 2020.

Une année exceptionnelle

Il ne faut pas perdre de vue que 2020 a été une année exceptionnelle dans l’immobilier en raison de la pandémie de COVID-19, tient à préciser M. Brant. Après le dur confinement du printemps, les comportements des consommateurs ont changé dès l’été et les propriétés disponibles se sont envolées.

« Les gens ont pu amasser une certaine somme d’argent (pendant le confinement) et l’ont mise comme mise de fonds. Les taux d’intérêt étaient bas. Tous ces éléments ont stimulé le marché. On se compare à un marché un peu anormal en 2020 », assure le directeur.

D’ailleurs, si l’on regarde de près le volume de ventes sur une base annuelle, on se rend compte qu’elles ont bondi de 10 % à Baie-Comeau pour atteindre 255, tandis qu’elles ont diminué de 2 % avec 262 ventes à Sept-Îles. Tout ça du 1er octobre 2020 au 30 septembre 2021 et la période correspondante un an plus tôt. On est loin des données trimestrielles.

Les prix de vente

D’autre part, au troisième trimestre de 2021, le prix de vente médian des propriétés à Baie-Comeau et les environs a reculé de 5 % pour s’établir à 149 500 $. Sur une base annuelle, Centris observe un bond de 14 % avec un prix de 150 000 $.

Pendant ce temps-là, à Sept-Îles, le prix médian de 205 000 $ au troisième trimestre a représenté un gain de 11 %. Sur une période de 12 mois, il est question d’une hausse de 5 % avec un prix de 199 000 $.

« On est dans un marché de vendeurs. Avant la COVID, le marché était plutôt favorable aux acheteurs », poursuit Charles Brant, qui indique cependant qu’un certain ralentissement de la croissance des prix s’observe quelques mois.
Chez nous, le sommet au chapitre du prix de vente médian a été atteint au début des années 2010 avec 165 000 $ à Baie-Comeau et 250 000 $ à Sept-Îles. Malgré la bonne tenue du marché, l’écart n’a toujours pas été comblé.

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