La pénurie de pharmaciens d’établissement sur la Côte-Nord perdure

Par Colombe Jourdain 8:00 AM - 21 février 2022
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La directrice générale de l’association, Linda Vaillant, demande au gouvernement « de demeurer compétitif avec les pharmacies privées sur le plan du salaire offert aux pharmaciens salariés. Autrement, le réseau de la santé et des services sociaux perdra des candidats ».

La pénurie de pharmaciens d’établissement dans les installations du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord ne s’améliore pas. L’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES) sonne l’alarme, une fois de plus, indiquant que cette pénurie perdure depuis 20 ans.

En 2015, la pénurie semblait s’amenuiser et six postes sur 23 étaient vacants avec un taux de pénurie de 30 %. Les données recueillies par l’APES en avril 2021 démontrent que ce sont neuf postes de pharmaciens qui ne sont pas pourvus au CISSS de la Côte-Nord, avec un taux de pénurie de 36 %. Le CISSS a eu recours à 906 jours de dépannage en 2021 contre 933 en 2020, ce qui indique une légère amélioration.

La pénurie touche l’ensemble du Québec, mais moins durement, avec un poste de pharmacien d’établissement sur cinq (18 %) qui est toujours vacant comparativement à un sur trois sur la Côte-Nord.

L’APES suggère des solutions au gouvernement provincial pour endiguer le problème. La directrice générale de l’association, Linda Vaillant, demande au gouvernement « de demeurer compétitif avec les pharmacies privées sur le plan du salaire offert aux pharmaciens salariés. Autrement, le réseau de la santé et des services sociaux perdra des candidats ».

Un meilleur accès à la formation à la maîtrise en pharmacothérapie avancée est également réclamé en augmentant le nombre d’admissions et les bourses offertes ainsi qu’en offrant les cours à distance, ce qui pourrait être bénéfique pour les régions.

« C’est primordial pour doter les établissements de santé de pharmaciens adéquatement formés dans tous les secteurs où leur expertise est nécessaire. Il y a urgence d’agir » exhorte Mme Vaillant.

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