Pharmaciens : la pénurie s’amenuise, mais la fragilité demeure

16 novembre 2015
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Baie-Comeau – La pénurie de pharmaciens d’établissement sur la Côte-Nord a diminué au cours des deux dernières années, mais on en est loin de la coupe aux lèvres.

Charlotte Paquet

En tournée dans la région récemment, le président de l’Association des pharmaciens d’établissement du Québec, François Paradis, et la directrice générale de l’organisme, Linda Vaillant, ont dressé le bilan de la situation. Oui, il y a eu amélioration, mais il n’en reste pas moins que la pénurie demeure bien pire ici qu’à la grandeur du Québec.

Sur les 23 postes de pharmaciens disponibles au sein du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord, six sont vacants, ce qui donne un taux de pénurie de 30 %. Pendant ce temps-là, dans la province, il manque 19 % de pharmaciens dans les établissements de santé.

En recrutant de nouveaux effectifs, les établissements de santé améliorent du coup leur situation financière puisqu’ils ont moins besoin de recourir à des pharmaciens dépanneurs. Ces derniers, souligne M. Paradis, coûtent trois fois plus cher qu’un professionnel en poste.

La solution

Pour parvenir à régler la pénurie de pharmaciens d’établissement chez nous, il faut trouver des moyens de rendre la région attrayante. Mais au-delà de cela, il faut intéresser les finissants en pharmacie au privé à poursuivre leur formation pendant un an et demi de plus..

Le rehaussement des salaires des pharmaciens en établissement, par rapport à ceux en pratique privée, a aussi aidé à attirer plus de pharmaciens vers cette spécialisation. Il y a quelques années, l’écart salarial entre les deux catégories pouvait atteindre 30 000 $. Depuis la conclusion d’une entente en 2012, les salaires sont pratiquement équivalents.

 

Photo : Le Manic

 

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