Des fonctionnaires provinciaux en grève pour de meilleurs salaires

Par Charlotte Paquet 11:46 AM - 30 mars 2022
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Autour de 200 membres du Syndicat de la fonction publique du Québec de la Côte-Nord sont en grève mercredi. On aperçoit ici des fonctionnaires massés devant l’édifice Paul-Provencher, à Baie-Comeau.


Près de 200 membres du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) sur la Côte-Nord sont en grève mercredi afin de réclamer la reprise des négociations, suspendues depuis décembre, et des salaires décents et équitables avec les autres employés du secteur public.

Le gouvernement propose une hausse de salaires de 6,4 % échelonnée sur trois ans, ce qui est inacceptable selon Céline Bonneau, présidente régionale du SFPQ pour le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine. Elle était présente sur la ligne de piquetage de Baie-Comeau pour cette première journée de grève sur une possibilité de 10 votées par les membres, dont la convention collective est échue depuis deux ans.

« On revendique de meilleurs salaires parce que ce que le gouvernement nous offre à l’heure actuelle, c’est carrément inéquitable avec ce qu’il a offert à d’autres secteurs publics, comme par exemple la santé, l’éducation, etc. », a lancé Mme Bonneau, rappelant que dans le secteur de la santé, la bonification des salaires a varié de 8,4 % à près de 19 %.

En plus de rendre difficile le recrutement d’employés, les salaires offerts compliquent aussi la rétention de ceux qui sont en poste. La présidente parle notamment de techniciens en travaux publics à l’emploi du ministère des Transports qui quittent leur emploi pour le secteur privé qui leur offrira un meilleur salaire.

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Céline Bonneau, présidente régionale du SFPQ pour le Bas-Saint-Laurent, la Côte-Nord, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, a pris part à la manifestation tenue à Baie-Comeau, mercredi.

Le problème de recrutement est répandu dans tous les ministères et organismes « parce que les salaires sont trop bas », poursuit la présidente régionale. Elle parle d’un écart de 10 000 $ annuellement entre le salaire d’une préposée aux communications dans un centre de gestion des appels de la Sûreté du Québec et une préposée aux appels d’urgence pour des corps de police municipaux, comme ceux de Québec, Lévis ou Montréal.

Mme Bonneau indique aussi qu’un greffier-audiencier dans un palais de justice gagne en moyenne entre 35 000 $ et 46 000 $ au sommet de l’échelle salariale, soit après 12 ans.

Avec la hausse effarante du coût de la vie depuis le début de la pandémie, le SFPQ considère qu’une hausse de 6,4 % en trois ans est inacceptable.

Le syndicat compte un peu plus de 500 membres sur la Côte-Nord. Certains d’entre eux ont déjà renouvelé leur convention collective. D’autres n’étaient pas en grève aujourd’hui puisqu’ils doivent assurer les services essentiels.

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Des fonctionnaires provinciaux ont également dressé une ligne de piquetage sur le boulevard Laure, à Sept-Îles.

D’autres lignes de piquetage sont dressées aujourd’hui à Sept-Îles et à Havre-Saint-Pierre.

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