Le ministère des Affaires municipales intervient à Pointe-Lebel

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 5 avril 2022
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Le maire René Labrosse continue de demander la tutelle de la municipalité de Pointe-Lebel, malgré l’intervention à deux niveaux du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.

Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) intervient pour améliorer le fonctionnement à la municipalité de Pointe-Lebel, principalement en matière administrative et financière, mais aussi politique. Toutefois, pas question d’une mise en tutelle, ce que continue de réclamer le maire René Labrosse.

L’élu a reçu la confirmation que le MAMH a nommé Guylaine Tremblay, coordonnatrice en redressement financier à la Direction de l’accompagnement et des finances municipales, pour accompagner Pointe-Lebel et proposer des pistes de solution concernant sa situation financière.

Dans une lettre datée du 30 mars, le sous-ministre Frédéric Guay explique en venir à cette décision à la suite des demandes d’intervention adressées par M. Labrosse à la ministre Andrée Laforest.

Le ministère va plus loin en demandant à la Commission municipale du Québec (CMQ) de mandater un observateur pour vérifier la situation qui prévaut au sein du conseil municipal, notamment en ce qui touche le respect des lois dans le monde municipal.

Juge administratif à la CMQ, Me Sylvie Périard a hérité du mandat. « Elle va s’enquérir très rapidement de la situation. Elle fera un diagnostic de la situation observée », souligne la porte-parole de l’organisme, Isabelle Rivoal, qui ignore le délai nécessaire. « On va lui laisser le temps d’arriver, de s’imprégner de la situation à Pointe-Lebel ». Ce diagnostic devra comporter, s’il y a lieu, des recommandations sur les interventions appropriées.

Mme Rivoal a insisté sur la complémentarité entre le travail de la CMQ à Pointe-Lebel et celui du MAMH au chapitre de l’administration et des finances.

Insatisfait

Malgré tout, René Labrosse se dit insatisfait. Ses demandes répétées pour l’imposition d’une tutelle, même provisoire, n’ont pas été retenues. « Dans mon livre à moi, ça ne règle aucun problème. »

Il compare les interventions du ministère à « une petite tape sur les doigts pour avoir dérogé à des règles ». Il ajoute que « ce n’est pas approprié et c’est une perte de temps ».

Celui qui a été élu à la fin de novembre 2021 assure qu’il ne lâchera le morceau. La tutelle, dit-il, c’est son cheval de bataille et il va continuer de la réclamer.

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