L’aide médicale à mourir imposée à La Vallée? : Dany Belzile sous le choc

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 27 mai 2022
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Le président du conseil d’administration de La Vallée des Roseaux, Dany Belzile, est bouleversé par un volet du projet de loi sur l’élargissement de l’aide médicale à mourir, déposé mercredi par le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Le projet de loi sur l’élargissement de l’aide médicale à mourir (AMM) obligerait les maisons de soins palliatifs à l’offrir dans leurs murs. À Baie-Comeau, le président du conseil d’administration de La Vallée des Roseaux, Dany Belzile, est sous le choc et n’écarte pas l’idée de remettre sa démission si cela se concrétise.

« Moi, ça me remet en question énormément, car j’ai promis aux sœurs hospitalières qu’on ne ferait pas l’aide médicale à mourir dans les murs de La Vallée des Roseaux », souligne celui qui dit n’avoir qu’une parole. Cet aspect du projet de loi déposé mercredi par le ministre de la Santé, Christian Dubé, le heurte.

Les Religieuses hospitalières de Saint-Joseph, menées par sœur Odette Lavallée, ont fondé la maison de soins palliatifs en 1989. Il s’agissait alors du deuxième endroit du genre au Québec après la maison Michel-Sarrazin à Québec.

Des 35 membres de l’Alliance des maisons de soins palliatifs aujourd’hui, 21 donnent déjà accès à l’AMM, 5 sont en réflexion pour l’intégrer et il n’en reste que 7 qui désirent le statu quo, dont La Vallée des Roseaux.

Le regroupement provincial a publié un communiqué jeudi afin de dénoncer cette « désolante surprise pour les maisons de soins palliatifs » et demander le retrait de cette obligation dans le projet de loi. Il a aussi déploré le fait de ne jamais avoir été avisé ou consulté à cet effet, malgré plusieurs échanges avec le ministère de la Santé ces derniers mois.

Accompagnement

À la présidence de La Vallée des Roseaux depuis plus d’une vingtaine d’années, Dany Belzile assure que des patients ont déjà reçu l’AMM, mais à l’hôpital.

« On ne les met pas dehors parce qu’ils demandent ça. Si quelqu’un à La Vallée le demande, on l’accompagne. Ça va se faire en ayant le support du personnel pour la démarche », explique-t-il.

Pour la suite des choses concernant l’AMM, M. Belzile ne veut pas prendre position au nom de la maison de soins palliatifs puisque le sujet fera l’objet de discussions au sein du conseil d’administration. Par contre, il l’avoue : « Moi, ça me bouleverse. »

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