Pour se souvenir de Jeffrey
L’abbé Richard Staniforth a béni l’arbre planté pour honorer la mémoire de Jeffrey Gauthier en présence de sa maman, Karine Ouellet. Photos courtoisie
Karine Ouellet a perdu son fils Jeffrey par suicide le 7 juin 2020 à l’âge de 18 ans. Un an plus tard, elle plantait un arbre en sa mémoire au parc Manicouagan et, cette année, c’est une cérémonie commémorative qu’elle a orchestrée, deux ans jour pour jour après le drame.
Toujours en cheminement pour passer à travers l’épreuve, Karine Ouellet explique avoir eu l’idée d’une telle plantation après que des amis de son fils eurent manifesté le désir de se recueillir à la mémoire de son fils.
« Mon fils n’est pas au cimetière. Il ne le sera peut-être jamais. En plantant un arbre, ça donnait suite à ce que ses amis me demandaient », souligne la maman, qui garde l’urne de son fils près d’elle à la maison pour le moment.
Il faut dire aussi que lorsque Jeffrey est venu au monde, ses parents ont planté un arbre pour souligner sa naissance sur leur terrain à Chute-aux-Outardes. Aujourd’hui, Mme Ouellet réside à Baie-Comeau. Le pommetier décoratif planté en 2021 au parc Manicouagan vient, d’une certaine façon, boucler la boucle.
Une plaque a été installée au pied de l’arbre. On peut y lire : « Planté à la mémoire de Jeffrey Gauthier. À tout jamais dans nos cœurs, 2002-2020. » Pour la mère, il était important de « faire ça significatif pour que cet arbre-là soit l’arbre de Jeffrey ».
Le mardi 7 juin, entourée de ses proches et d’amis de son fils, Karine Ouellet a organisé une cérémonie au cours de laquelle l’abbé Richard Staniforth s’est adressé à la trentaine de personnes présentes et a béni « l’arbre de Jeffrey ».
Choix du site
Avec l’étroite collaboration de la Société des parcs de Baie-Comeau, le pommetier décoratif, don du Centre jardin Trudel, a été planté tout près du Banc de l’espoir, installé dans le parc Manicouagan il y a quelques années à l’occasion du 15e anniversaire du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels de la Côte-Nord.
« J’ai choisi cet emplacement-là parce qu’il y avait déjà le Banc de l’espoir et une table à pique-nique », précise-t-elle en ajoutant que la plaque au pied de l’arbre a été offerte par l’entreprise Trim-Line.
Karine Ouellet a d’autres projets en tête pour honorer la mémoire de son fils. Elle pense notamment à l’organisation d’une activité-bénéfice pour le Centre de prévention du suicide de la Côte-Nord.
