Réseau nourricier : le secteur Marquette aura aussi son jardin communautaire

Le projet de réseau nourricier piloté par la Maison des familles de Baie-Comeau poursuit son développement. Avec la prochaine phase, ce sera au tour des citoyens du secteur Marquette d’avoir droit à un jardin communautaire, qui se retrouvera au parc Saint-Nom-de-Marie.

La MRC de Manicouagan vient d’appuyer ce projet, à hauteur de 34 000 $, une somme qui provient de l’enveloppe budgétaire du Fonds québécois d’initiatives sociales. Pour le jardin comme tel, on parle d’autour de 60 000 $, « mais au total, avec les aménagements autour, c’est un projet d’environ 200 000 $ », a fait valoir la directrice générale de la Maison des familles, Stéphanie St-Gelais.

Quelque part au début juillet, la coopérative Gaïa devrait amorcer les travaux d’aménagement du jardin, en nivelant notamment le terrain, en étendant la terre et en créant une clôture végétale.

Le projet total prévoit aussi l’érection de quelques infrastructures comme des clôtures grillagées et un cabanon pour ranger l’équipement. « On n’a pas encore tout le financement, mais on a des réponses enthousiastes qui comblent une partie des besoins, d’ajouter Mme St-Gelais. On attend sous peu des nouvelles du Fonds d’initiatives nordiques de la Société du Plan Nord. »

La Maison des familles a déjà une bonne expérience en matière de jardin communautaire. Elle gère depuis plus de 10 ans le jardin du secteur Mingan, qui se trouve derrière les commerces du côté sud du boulevard Laflèche, à partir du boulevard Blanche. « C’est pratiquement toujours complet, confie la directrice générale. Et quand on a une place dans le jardin communautaire, ça vient avec une formation. »

À Baie-Comeau, le jardin sera de type communautaire et collectif. Il y aura donc des lots individuels délimités, mais aussi un espace commun où on pourra notamment faire pousser des légumes racines en plus grande quantité.

Ma Ville Ma Voix

Rappelons que le projet de réseau nourricier origine du groupe citoyen Transition Manicouagan et l’idée a été retenue par Ma Ville Ma Voix, axé sur le développement durable.

Le réseau nourricier va au-delà su simple jardin. Il comprend en fait trois volets, soit alimentaire, éducatif et social. « Il s’agit respectivement de nourrir la population grâce à des aliments sains cultivés localement, de transmettre et promouvoir la connaissance du jardinage et enfin de favoriser le développement d’un tissu social dynamique, inclusif et solidaire », peut-on lire sur le site de Ma Ville Ma Voix.

Le jardin communautaire dans Marquette accueillera « autant des citoyens de tous âges et de toutes origines, que des groupes de jeunes (écoles, CPE, cégep, etc.) afin de leur transmettre les connaissances et le goût du jardinage et de la saine alimentation », enchaîne le site.

Finalement, des événements (fêtes de quartier), autour de l’autocueillette, auraient lieu sur le site. « Graduellement, il serait possible d’étendre le projet sur tout le territoire de la ville grâce à la diffusion d’aménagements collectifs comestibles », conclut-on.