Pointe-Lebel : le maire exerce son veto contre l’embauche du directeur général

Par Charlotte Paquet 3:00 PM - 4 août 2022
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Le maire de Pointe-Lebel, René Labrosse, ne comprend pas l’urgence de nommer un directeur général compte tenu de la présence du directeur général par intérim. L’embauche aurait pu tout aussi bien se faire lors de la séance ordinaire de septembre, selon lui.

Il n’y en aura pas de facile à Pointe-Lebel. Cette fois-ci, c’est l’embauche du directeur général par intérim au poste de directeur général en titre qui avive les tensions.

Le lundi 1er août, lors d’une séance extraordinaire du conseil municipal visant la confirmation de l’embauche, le maire René Labrosse a exercé son droit de veto pour s’y opposer. Les quatre conseillers présents en étaient tous en faveur. Deux étaient absents.

Xavier-Émile Kauffmann assume l’intérim depuis mai 2022. Ses services avaient été retenus en raison du congé de maladie prolongé de celui qui vient de remettre sa démission comme directeur général.

L’élu explique son veto par un manque d’information et non par une remise en question des compétences du principal intéressé. « Ça aurait été préférable qu’on continue l’intérim et qu’on puisse en discuter. Le contrat de travail, je ne l’ai jamais vu. Je n’avais pas l’information, c’est pas moi qui l’ai engagé. C’est deux conseillers en comité », affirme-t-il.

M. Labrosse déplore avoir reçu une heure seulement avant la séance de lundi des documents qu’il avait pourtant réclamés plusieurs jours avant. Avoir pu en prendre connaissance plus tôt aurait peut-être changé la donne, laisse entendre celui qui affirme s’être fait invectiver par des gens autour de la table à la suite de son veto.

Pas d’urgence

« Il n’y a pas d’urgence. Le feu n’est pas pris. Il peut continuer avec les conditions qu’il a », ajoute le maire. Il considère que le dossier pouvait facilement être traité à la séance régulière du mois de septembre.

Ce ne sera pas le cas puisqu’une autre séance extraordinaire a été convoquée pour le lundi 8 août afin de confirmer l’embauche de M. Kauffmann. À ce moment-là, M. Labrosse ne pourra pas exercer à nouveau son droit de veto à la résolution puisque le Code municipal l’interdit.

Le maire lebelois n’a pas mis de côté l’idée de démissionner, devant la situation qui ne semble pas vouloir s’améliorer à la table du conseil, à son avis « J’y pense toujours. J’y pense très très sérieusement. C’est les six (conseillers) qui sont contre moi, en plus du nouveau directeur général. J’y pense à chaque jour. »

Enfin, M. Labrosse continue aussi de croire que la tutelle de sa municipalité « serait le remède le plus approprié » dans les circonstances.

Rappelons qu’une juge administrative de la Commission municipale du Québec a complété, à la fin juin, un mandat d’observation de trois mois pour s’assurer du respect des lois dans le monde municipal. Elle présentera son rapport aux élus le 22 août.

De plus, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation poursuit son mandat pour épauler la municipalité au chapitre de sa situation financière.

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