ITUM demande l’arrêt des travaux d’une minière
Le 10 août dernier, les représentants de la compagnie minière Murchison Minerals, dont le siège social se trouve à Burlington en Ontario, se sont fait remettre en mains propres une mise en demeure ainsi qu’un avis d’expulsion qui les invitent à quitter le territoire du Nitassinan et à interrompre les travaux en cours.
Le Nitassinan, territoire ancestral non-cédé des Innus de Uashat mak Mani-utenam, est présentement exploité pour des travaux d’exploration, dont du forage et du déboisement par Murchison Minerals. La minière y vise un projet nickel-cuivre-cobalt HPM.
Le problème est que « les Innus de Uashat mak Mani-Utenam possèdent des droits ancestraux, y compris un titre ancestral, et des droits issus de traité sur et dans l’entièreté de leur Nitassinan, y compris à l’égard de toutes les ressources naturelles qui s’y trouvent. Ces droits sont reconnus et confirmés par l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982. », précise le communiqué de presse publié à cet effet.
« La situation est claire et facile à comprendre : les entreprises qui souhaitent exploiter les ressources naturelles sur le Nitassinan doivent respecter nos droits et obtenir notre consentement libre et éclairé. Dans ce cas-ci, nous avons expliqué au gouvernement du Québec et à Murchison, à plusieurs reprises, que nous ne pouvons pas soutenir ces travaux d’exploration parce qu’ils seraient incompatibles avec notre occupation du territoire et la pratique de nos activités traditionnelles », renchéri le chef de bande Mike McKenzie.
Toujours selon le communiqué, « ITUM a l’autorité et la responsabilité de gérer, de préserver et de protéger les terres ancestrales et les ressources naturelles contre toute incursion qui pourrait nuire aux traditions, aux pratiques et à la culture de la Première Nation. Tout projet de développement dans le Nitassinan exige le consentement explicite des Innus de Uashat mak Mani-utenam, et ce, en vertu de la Loi de la Nation Innue de Uashat Mani-utenam concernant l’usage de son territoire traditionnel, la Loi constitutionnelle de 1982 et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. »
Ces demandes et ces explications ont été apportées à maintes reprises à la compagnie minière et au gouvernement du Québec, aucun changement n’a tout de fois été amené.
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