Protection du Saint-Laurent : il faut en faire plus selon la SNAP

Par Emelie Bernier 10:52 AM - 7 février 2023
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Des rorquarls communs. Photo : GREMM

Le congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC5) qui a débuté lundi à Vancouver est une occasion de remettre la protection du Saint-Laurent en haut de la liste des priorités selon la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) qui invite les gouvernements du Québec et du Canada à agir.

L’agrandissement du parc marin du Saguenay – Saint-Laurent est une des actions prioritaires identifiées.   

« Après le rendez-vous raté de la COP15 en décembre dernier, nous demandons aux deux gouvernements de s’activer en matière de conservation marine, notamment en rendant publique l’étude de faisabilité du projet d’agrandissement du parc marin du Saguenay – Saint-Laurent et en complétant les démarches nécessaires à la mise en place de l’aire protégée du Réseau du nord du golfe autour d’Anticosti »,  demande Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec.  

Selon la SNAP, le modèle a « fait ses preuves » et l’agrandissement, qui pourrait plus que doubler la superficie actuelle, serait garante d’une protection efficace des bélugas notamment. « Cet agrandissement viendrait également mettre à profit un modèle de gouvernance collaboratif bien établi, efficace et qui génère des résultats concrets pour la protection et la conservation du béluga », souligne Marie Cadieux, coordonnatrice en conservation marine à la SNAP Québec.  Rappelons que le parc marin est le seul parc opéré en cogestion par la SÉPAQ et Parcs Canada.

Anticosti aussi

La création de « véritables aires marines protégées autour d’Anticosti » est une autre demande de la SNAP. Les sites visés sont reconnus pour leur haute valeur écologique et leur fragilité et sont notamment fréquentés par  la baleine noire de l’Atlantique Nord, une espèce en voie de disparition.

« Le Réseau du nord du golfe représente 5,3% de la superficie du territoire marin du Québec et sa valeur écologique justifie pleinement la protection renforcée que lui offrirait la mise en place d’une aire protégée. Québec et Ottawa ont déjà mis en place des mesures interdisant certaines activités nuisibles, et il ne reste qu’un pas à franchir pour concrétiser le statut d’aire protégée », indique Véronique Bussières, directrice de la conservation bioculturelle à la SNAP Québec.  

« Alors que s’amorce la course vers la protection de 30% du territoire marin d’ici 2030, il est urgent de finaliser la protection légale des deux secteurs déjà comptabilisés dans l’atteinte de l’objectif de 10% de 2020 », considère-t-on à la SNAP. 

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