Un scientifique français inspiré par la Côte-Nord publie un livre

Par Colombe Jourdain 12:00 PM - 16 février 2023
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Maxime Jolivel, un scientifique expert des paysages de la période glaciaire, devenu écrivain vantant les grands espaces de la Côte-Nord. Photo courtoisie

Maxime Jolivel est arrivé au Québec en 2007 pour poursuivre ses études de doctorat au Centre d’études nordiques de l’Université Laval. Il a découvert la Côte-Nord grâce à une amie et depuis, il y revient plusieurs fois par année. Ses aventures sur la Côte-Nord lui ont inspiré un livre.

« D’abord, la Côte-Nord, ça fait une quinzaine d’années que je m’y rends régulièrement. L’écriture, ça s’est fait petit à petit. J’avais une amie qui travaillait aux Bergeronnes, à l’École de la mer, qui m’a un peu tiré la main pour aller jusque là-bas. Je trouvais ça loin et très aventureux », avoue-t-il.

Pour le scientifique, « ç’a été comme une révélation ». Et c’est sa passion pour la pêche à la truite de mer qui le fait revenir dans la région chaque année.

« Même si finalement on sait qu’on a peu de chances d’attraper un poisson, pourtant on passe nos journées sur la quête de ce lingot d’argent. On passe quatre jours là-bas, on repart avec rien dans la besace, mais on est toujours contents et on revient régulièrement ».

Pour le nouvel écrivain, il y a quelque chose de rassurant et d’apaisant à se retrouver dans les paysages nord-côtiers.

« Dans mon travail, je regarde des photos aériennes. Les paysages n’ont pas changé depuis 10 000 ans, depuis la dernière glaciation et c’est rassurant, dans le monde dans lequel on vit aujourd’hui où l’homme laisse son empreinte partout. La nature est capable de reprendre le dessus du jour au lendemain ».

Cheminement d’écriture

Alors comment un scientifique comme lui est passé de l’écriture de textes de vulgarisation scientifique à une écriture poétique imagée du décor boréal ?

« C’est un cheminement. J’ai gribouillé sur des carnets pendant des années. C’est un aboutissement. Au début, je l’ai fait lire à des amis, mais mon écriture était trop universitaire. Il fallait que je me laisse aller dans ma prose poétique ».

L’auteur a réussi son pari puisque ses mots complimentent à souhait la nature sauvage de la Côte-Nord.

« Je voulais passer un message d’espoir et de beauté. De donner aux gens le goût de voyager et d’aller visiter la Côte-Nord. Cette inspiration par rapport à la Côte-Nord vient du fait que j’habite en ville et je me sens étouffé. Sur la Côte-Nord, notre regard va aussi loin que la rive-sud et à perte de vue même ».

Le livre de Maxime Jolivel, publié à la maison d’édition Robert Laffont, sera sur les tablettes des librairies le 17 février.

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