Projet éolien Apuiat : le contrat donné à l’étranger n’inquiète pas sur la Côte-Nord
Simulation visuelle du projet Apuiat, vu du terrain de camping de Pentecôte.
Même si, visiblement, Boralex fera appel à des entreprises étrangères pour lui fournir les turbines et les tours nécessaires à l’aboutissement du projet éolien Apuiat, l’économie de la Côte-Nord ne devrait en ressentir les contrecoups.
C’est à la suite d’une sortie publique du député péquiste Pascal Bérubé, cette semaine, que ces informations concernant Boralex ont été divulguées. M. Bérubé dit posséder des renseignements comme quoi l’entreprise se serait entendue avec un producteur de turbines européen et avec un manufacturier de tours éoliennes asiatiques.
Apuiat est dirigé conjointement et de façon égale par la Nation innue et Boralex.
Le député de Matane-Matapédia s’en est pris à la CAQ dans les médias, mentionnant que le parti de François Legault aurait dû exiger un minimum de contenu local pour la construction de ce parc éolien de 200MW.
L’entreprise CER, qui tient son siège social à Carleton-sur-Mer, en Gaspésie, a été nommée entrepreneure générale pour ce projet d’envergure.
Rejointe par téléphone, la vice-présidente Énergie Renouvelable et projets complexes chez Construction Énergie Renouvelable (CER), Anne Sabatié, s’est abstenu de commenter la décision de Boralex de magasiner à l’étranger.
« Boralex est notre client, nous sommes chargés d’installer les éoliennes, c’est tout ce que je peux dire ».
Pour le directeur général de la Société de développement économique de Uashat mak Mani-utenam, Ken Rock, cette nouvelle a peu d’incidence sur la suite du dossier.
« Nous n’avons pas d’entreprises innues avec l’expertise pour construire ce genre de pièces », note-t-il. « Puis après, ça reste des affaires, si le Québec n’est pas capable d’être compétitif [avec ses prix], les compagnies vont aller voir ailleurs ».
M. Rock confirme que des rencontres ont eu lieu sur plusieurs mois entre Boralex et les représentants de la Nation innue dans le but de discuter d’un moyen pour maximiser les retombées économiques sur les communautés.
À la lumière de ces nouvelles informations, la Chambre de Commerce de Sept-Îles-Uashat mak Mani-utenam mentionne qu’il n’y a pas d’inquiétude à avoir.
« Nous n’avons aucun manufacturier pour ces pièces dans la région, ça n’affecte donc pas vraiment notre économie », explique le directeur général, John-James Blanchette. « Boralex fait beaucoup d’efforts pour employer des entreprises d’ici. », note-t-il, en faisant référence à la rencontre qu’a organisée l’entreprise cogestionnaire du projet avec le milieu économique de la région.
Ce sont au total une vingtaine d’entreprises, dont une dizaine d’entreprises innues, qui ont pu échanger avec les responsables et l’entrepreneur général du futur parc éolien.
La construction du projet de 600M$ doit être lancée au printemps et devrait permettre la création de 300 emplois.
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